On oublie dans nos contrées de domination monétaire le prix d'une monnaie sans trop d'inflation.
On oublie cela car nous nous sentons invulnérables avec la protection anti-inflationiste accordée par l'Euro !
Je sais que cette phrase fera peut-être hurler certains opposants à l'euro pourtant si la monnaie unique européenne a un seul avantage c'est celui-là. Et c'est d'ailleurs bien le seul.
Paradoxalement quand il n'y a pas d'inflation sur une monnaie, cela veut dire que l'ajustement économique parfois nécessaire ne se fait pas via la monnaie et sa valeur mais par exemple à travers le chômage et les déficits budgétaires.
Donc ce n'est pas forcément une bonne chose à terme.
Mais, on ne peut pas non plus envier la situation de nos amis argentins avec une inflation qui parfois frôle en rythme annuel les 150 % et avec une très forte volatilité.
C'est la ruine assurée et la misère partagée.
Au Venezuela, c'est encore pire et cet article de Slate nous apprend que désormais les billets y valent moins que le papier sur lequel ils sont imprimés.
Selon les chiffres officiels de la Banque centrale du Venezuela, l'inflation dans le pays a atteint 9 585,5 % en 2019.
Pour 2020, l'inflation atteint déjà 843,44 % à fin juillet.
Alors pour faire face, le Venezuela.. commande de nouveaux billets, avec de nouvelles valeurs faciales. Selon l'agence Bloomberg le pays d'Amérique du Sud vient de commander soixante-et-onze tonnes de papier à la firme italienne Fedrigioni pour imprimer de nouveaux billets de 100 000 bolivars, ce qui vaut? vingt centimes d'euros !!!
Le Venezuela est en plein naufrage
L'Argentine également.
Seule les grande devises et monnaies de ce monde résistent pour le moment à la tempête.
Vous les connaissez.
C'est le dollar, le franc suisse, l'euro, la livre sterling et le yen, dans une moindre mesure le dollar canadien et australien.
Ils résistent, pour le moment seulement.
Car à force de ne pas finir, cette crise emportera tout le système monétaire mondial.
Préparez-vous à la possibilité d'un épisode inflationniste.
Charles SANNAT
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