Goldman Sachs, la grande banque d'affaires américaine prévoit que les actions américaines devraient baisser de 21 % en 2023.
21 % de baisse, c'est une grosse baisse, une correction importante, mais ce n'est pas un krach. Donc tout va dépendre de la manière dont on finira l'année 2022. Si 2022 est en perte de 30 % et 2023 de 21 % on sera sur un moins 40 % moins 50 % en deux ans par rapport aux points hauts ce qui commence à entraîner de sérieuses pertes pour les épargnants et les investisseurs.
Si pour le moment « la performance de 2022 a toutefois été caractérisée par une douloureuse dévaluation des valorisations, Goldman Sachs tempère également l'enthousiasme pour 2023. Dans un rapport, les analystes préviennent que l'évolution des actions l'année prochaine sera caractérisée par « un manque de croissance des bénéfices par action (BPA), ce qui correspondra à « une croissance nulle du S&P 500 ». « Le coût de l'argent n'est plus nul », explique Goldman. Le coût moyen pondéré du capital (WACC) des sociétés américaines à la fin de l'année 2021 était proche du « niveau le plus bas de l'histoire », tandis qu'à la suite des hausses de la Fed pour freiner l'inflation, le WACC a augmenté de 200 points de base pour atteindre 6 %, « le niveau le plus élevé en une décennie et la plus forte augmentation en glissement annuel depuis 40 ans ».
Le mythe de l'atterrissage en douceur.
« Nos prévisions de base », écrivent-ils dans le rapport, « supposent un atterrissage en douceur de l'économie américaine. Selon nos estimations, en 2023, le BPA du S&P 500 restera ferme à 224 $ et l'indice clôturera l'année prochaine à 4 000 $ (+1 %) avec un multiple P/E inchangé de 17x, qui se situe dans le 74e percentile par rapport aux graphiques historiques. »
Ce que tente de nous expliquer Goldman Sachs dans son jargon incompréhensible de financiers, c'est que les bénéfices ne devraient pas s'effondrer ce qui est une bonne chose pour les actions car acheter une action c'est acheter une part de bénéfices de l'entreprise concernée. Si les bénéfices restent élevés le potentiel de baisse reste toujours relativement limité car la société, elle, continue à vous verser un rendement et plus le prix de l'action baisse plus le rendement du coup devient élevé.
Pour qu'un véritable krach ait lieu, il faut aussi que les bénéfices des entreprises s'effondrent et là, c'est le sauve-qui-peut.
Charles SANNAT
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