Il est rare que je sois d'accord avec le FMI, mais il est clair qu'un effort considérable est nécessaire, non pas sur la pression fiscale et les hausses d'impôts mais sur les baisses de dépenses, car nos élites ont totalement perdu la raison sur la manière de dépenser les deniers publics. Mais revenons à ce que vient de dire le FMI dont un article du Figaro ("Budget 2025 : un «effort significatif» est nécessaire en France «dès l'année prochaine», avertit le FMI") reprend les principales déclarations.
“Un « effort significatif » de consolidation budgétaire est nécessaire en France « dès l'année prochaine », a estimé mardi le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), Pierre-Olivier Gourinchas, pour qui la trajectoire budgétaire actuelle n'est « pas souhaitable ». « La trajectoire budgétaire n'est pas souhaitable, d'autant plus que les raisons qui font que l'on peut avoir des dépenses très élevées, lorsque l'on fait face à une situation de crise, ne sont plus là », a expliqué Pierre-Olivier Gourinchas.”
C'est donc le moment de ressortir ce graphique des Echos, qui vous explique en images que si on ne fait rien on va se rajouter 30 % de dettes sur PIB en plus dans les 4 ans qui viennent.
« Il y aura certainement un ralentissement de l'économie qui sera lié à la consolidation », estime le chef économiste du FMI, qui juge cependant ce « sacrifice » comme étant nécessaire.
« Il est normal et souhaitable qu'il y ait une consolidation des comptes publics en France », « pour montrer que, de manière décisive, la trajectoire des finances publiques va revenir vers un sentier soutenable ». Elle doit cependant être réalisée de « manière crédible et sur une certaine durée, pour ne pas tuer la croissance tout de suite », a-t-il alerté. Néanmoins, « il y aura certainement un ralentissement de l'économie qui sera lié à la consolidation », jugeant cependant ce « sacrifice » comme étant nécessaire.
Sans pour autant « faire l'économie de réformes qui vont soutenir la croissance, 1,1 % de croissance ce n'est pas suffisant », a prévenu Pierre-Olivier Gourinchas, qui appelle à des mesures permettant « d'avoir une croissance un peu plus soutenue » et à ne surtout pas « sacrifier les investissements d'avenir ». « Il faut un arbitrage sur le type de dépenses qu'il faudra réduire ou non, afin de sauver le plus possible la croissance ».
Pour résumer ?
Simple.
Il va falloir retirer de l'argent de l'économie soit en dépensant moins (très peu probable) soit en taxant plus (très probable puisque c'est la seule chose que savent faire les branques qui nous dirigent).
Cela va faire mécaniquement baisser la croissance.
D'ailleurs la dépense publique est très inefficace et chaque euro dépensé par le privé génère plus de croissance durable qu'un euro dépensé par l'Etat qui ne fait que donner des aides.
C'est une situation à la grecque et le FMI connait cela par cœur.
Si l'on réduit les déficit on casse la croissance et donc en réalité les impôts rentrent moins… ce qui aggrave le déficit et la spirale infernale s'enclenche. D'où le fait de tenter d'être discriminant sur le type de dépenses à réduire…
Bref, ce n'est pas gagné !
Comme je vous l'avais promis, il y aura autant de flashs et de dossiers stratégies que nécessaires en fonction de l'actualité.
Charles SANNAT
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