Dans un rapport de 328 pages intitulé le “futur de la compétitivité européenne” Mario Draghi l'ancien président de la BCE partage un long catalogue de mesures (Rapport à télécharger en totalité ici) visant à préserver la place de l'Europe dans le monde et son modèle social, mais qui présente aussi un intérêt pour la Bourse. En effet, le but premier est de redynamiser la croissance en portant les investissements d'innovation à environ 800 milliards d'euros par an financés par une dette commune. Soit 5 % du PIB, taux qui n'a plus été atteint depuis les années 1960 et 1970.
“La technologie en serait le premier destinataire, puisqu'elle conditionne le nécessaire accroissement de la productivité qui permettrait de faire face au déclin de la population active. L'énergie est aussi considérée, puisque son coût est actuellement très supérieur à celui qui est constaté aux États-Unis ou en Chine, d'où un problème de compétitivité, et aussi d'émission de carbone. L'idée serait de développer des ressources locales à bas coûts, dont le nucléaire fait partie. Bien d'autres secteurs sont concernés, comme la finance : il est temps de véritablement donner naissance à l'union des marchés de capitaux, dossier qui avance peu, et dont dépend le financement de l'économie.
De manière transverse, il est aussi suggéré de changer de paradigme en termes de concurrence, en assouplissant la ligne actuelle. Enfin, il est aussi question de réduire le poids de la bureaucratie. Autant de pistes qui nous semblent aller dans le bon sens, d'autant qu'il est aussi proposé, pour soutenir l'effort d'investissement, de mieux affecter l'épargne des ménages, trop souvent immobilisée sur des placements peu risqués, et donc peu rémunérateurs.”
En réalité relancer la compétitivité européenne et donc la production de richesse est assez simple.
1/ Réduire considérablement la bureaucratie et les normes qui compliquent tout et ne servent presque à rien en remettant le bon sens et la responsabilisation individuelle au cœur de tout.
2/ Assurer un production d'énergie abondante et peu coûteuse. Sans énergie intensive et peu coûteuse, pas d'économie développée.
3/ Assurer la sécurité physique des biens, comme des personnes. Sans sécurité physique, pas d'économie développée.
4/ Avoir une véritable ambition de formation professionnelle pour les moins scolaire et pour les meilleurs élèves une politique sélective et d'émulation.
Draghi, lui propose surtout de dépenser 800 milliards d'euros que nous n'avons pas, pour financer des projets que la bureaucratie européenne sera bien en peine de choisir avec efficacité.
Charles SANNAT
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