D'après cet article de Reuters, “les responsables de la politique monétaire au sein de la Banque centrale européenne (BCE) sont de plus en plus en désaccord sur les perspectives de croissance économique en zone euro, ont rapporté des sources proches des débats de l'institution.
Selon ces sources, leur divergence pourrait structurer le débat sur la baisse des taux pendant des mois, certains redoutant une récession, tandis que d'autres souhaitent se concentrer sur les pressions inflationnistes persistantes”.
Et cette situation entre récession et inflation est assez logique.
Contrairement aux Etats-Unis, l'Europe n'a pas de pétrole et les tensions énergétiques depuis la disparition de notre grand fournisseur russe sont bien réelles, mais surtout durables. Pas d'énergie abondante et surtout bon marché, peut rendre l'inflation structurellement forte. Cela excerce également des tensions importantes pour toutes les grosses industries.
De l'autre côté, la hausse des taux très importante vient freiner l'économie en ralentissant significativement les investissements et les emprunts.
Alors l'Europe hésite entre récession et inflation.
Logiquement la BCE hésite entre maintien des taux… et baisse.
De quel côté va retomber la pièce ?
Tout dépendra de l'évolution de la situation internationale et des prix de l'énergie.
Dans tous les cas, il ne faudra pas maintenir les taux élevés trop longtemps au risque de pousser quelques grands pays pleins de dettes vers l'insolvabilité.
Charles SANNAT
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