La paire EUR/USD, qui s'est affichée en hausse tout au long de la journée d'hier, a nettement accéléré sa progression dans la soirée, parvenant à rejoindre un sommet à 1,1261, au plus haut depuis près de 3 semaines.
A l'origine de ce net renforcement de l'Euro-Dollar on retrouve surtout une faiblesse généralisée du Dollar, en grande partie liée à des anticipations dovish en ce qui concerne la Fed.
Face à la guerre commerciale qui s'installe dans la durée, et face aux conséquences néfastes de plus en plus visibles que la situation a sur l'économie, le marché estime en effet désormais que la Fed procèdera à 2 baisses de taux directeur cette année, annulant ainsi la moitié des hausses décidées l'année dernière.
Plusieurs banques ont d'ailleurs récemment mis à jour leurs anticipations de taux de la Fed, de grands noms comme Barclays (LON:BARC) ou JP Morgan anticipant désormais 2 hausses de taux avant la fin de l'année dans leurs scénarios de base.
Toutefois, il ne faut pas non plus oublier que l'Euro de son côté reste lui aussi soumis à de nombreux risques, notamment politiques, avec un bras de fer qui se profile entre l'UE et l'Italie au sujet du budget, et avec plus généralement une croissance en berne et une montée du populisme qui pourraient finir par inquiéter les investisseurs.
D'un point de vue graphique, on rappellera que la zone de 1,1260-65 sur laquelle la paire EUR/USD arrive est une importante résistance, puisqu'elle a déjà bloqué des mouvements de rebond les 22 et 23 avril, le 1er mai et le 13 mai.
Au-delà, le seuil psychologique de 1,13 sera le prochain objectif.
A la baisse, le seuil psychologique de 1,12 sera le premier support important, mais il faudra que la paire marque de nouveaux creux annuels sous 1,1106 pour renouveler la dynamique baissière.
Enfin, on notera que le calendrier économique du jour sera l'occasion de quelques événements influents, avec l'IPC et le taux de chômage de la zone euro à 11h, un discours de Powell à 15h45, et les commandes à l'industrie US à 16h.
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