L'hésitation gagne du terrain sur la paire EUR/USD, qui a été incapable de marquer de nouveaux sommets ou de nouveaux creux hier, malgré des mouvements dans les deux sens.
Rappelons que l'Euro avait été pénalisé hier matin par les chiffres décevants de la production industrielle allemande du mois de juin, qui alimentent les craintes de récession pour la première économie d'Europe.
Un recul du Dollar avait ensuite permis à l'EUR/USD de rebondir.
On notera que la faiblesse du billet vert semblait en partie liée à des tweets du président US Donald Trump, qui a de nouveau mis la pression sur la Fed pour obtenir des baisses de taux « plus fortes et plus rapides ».
Seuils techniques à surveiller sur l'EUR/USD Cependant, l'Euro avait stoppé sa hausse avant le sommet de lundi à 1,1250, et a ensuite légèrement faibli.
De ce fait, les récentes hésitations de l'Euro-Dollar ont formé un triangle visible en données horaires, figure graphique qui confirme l'incertitude à court terme.
Pour que cette incertitude se dissipe, il faudrait que la paire casse au-dessus de 1,1240-50, ou passe sous 1,1160-70.
Une cassure au-dessus de 1,1250 permettrait de viser 1,1280 et 1,13 : Sous 1,1160-70, une zone où se trouve la moyenne mobile 100 heures, l'attention se tournera vers la moyenne mobile 200 heures à 1,1145, puis vers 1,11, 1,1025 et 1,10.
Attention à l'impact de la guerre commerciale Avec un calendrier économique presque vide, qui ne sera l'occasion que des inscriptions hebdomadaires au chômage US, l'attention du marché restera tournée vers la guerre commerciale en ce qui concerne les facteurs fondamentaux.
L'escalade de la guerre commerciale alimente les anticipations de baisse de taux de la Fed, ce qui pèse sur le Dollar.
Ainsi, les informations inquiétantes en ce qui concerne les relations Chine-USA constituent des facteurs haussiers pour EUR/USD, tandis qu'une possible amélioration de la situation ferait reculer la probabilité de voir la Fed baisser davantage ses taux, et pourrait peser sur EUR/USD.
Quoi qu'il en soit, le marché anticipe avec une quasi-certitude encore au moins deux baisses de taux d'ici la fin de l'année, et plusieurs banques sont du même avis.
Goldman Sachs (NYSE:GS) a en effet annoncé lundi avoir abandonné sa prévision d'accord commercial Chine-USA avant les présidentielles US, et a en conséquence accentué ses anticipations de baisse de taux, prévoyant encore 2 baisses de 0,25% d'ici la fin de l'année, avec une probabilité de 75% d'une nouvelle baisse des taux dès la réunion du FOMC de septembre.
Enfin, on notera qu'ING (AS:INGA) a affiché une prévision similaire aujourd'hui, expliquant pourquoi elle prévoit désormais une baisse de taux en septembre, et une autre au mois de décembre : "Les risques de croissance et d'inflation sont de plus en plus orientés à la baisse à la suite de la dernière hausse des échanges commerciaux.
Avec l'assouplissement agressif d'autres banques centrales, cela risque d'exacerber les pressions à la hausse sur le dollar américain, ce qui pourrait freiner davantage la croissance et l'inflation et accroître les pressions sur la Fed pour assouplir sa politique.
".
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