Eur/usd: la paire recule, la crise turque limite le potentiel haussier

Après avoir nettement rebondit de mercredi dernier jusqu'à la fin de la semaine, la paire EUR/USD faiblit depuis la réouverture du forex hier soir.

Rappelons en effet que l'Euro-Dollar avait regagné près de 150 pips entre son creux sur 1,1300 de mercredi, et sa clôture vendredi soir vers 1,1440.

La crise monétaire en Turquie reste l'un des principaux sujets susceptibles d'influencer la paire EUR/USD, alors que la Lira se trouve toujours sur des niveaux très bas, la paire USD/TRY restant au-dessus du seuil clé de 6,0000.

De plus, aucun élément concret ne permet d'entrevoir une résolution définitive de la crise turque, dont la récente aggravation trouve ses racines dans les relations récemment dégradées entre le pays et les Etats-Unis.

Le bout du tunnel semble d'autant plus éloigné que le président Turc Erdogan a persévéré dans sa rhétorique vindicative dans une déclaration ce matin, estimant que « les attaques contre l'économie turque ne sont pas différentes des attaques contre le drapeau.

» Il a par ailleurs ajouté que « ceux qui pensent pouvoir faire abandonner la Turquie via le taux de change vont bientôt voir qu'il se sont trompés », toujours sans annoncer aucune mesure concrète pour remédier à la crise.

Pour l'Euro, la crise en Turquie représente un risque de contagion, via l'exposition des banques de la Zone Euro en Turquie.

On a certes pu assister à une certaine détente la semaine dernière, face aux marques de soutien du Qatar, de la France et de l'Allemagne, mais sur le fond, la crise est encore loin d'être résolue, et la monnaie turque reste menacée.

C'est donc la prudence qui domine sur la paire EUR/USD ce lundi matin, la paire s'affichant en baisse par rapport à la clôture de vendredi soir.

D'un point de vue graphique, une prise de recul permet de se rendre compte que le rebond de la semaine dernière n'a pas été suffisant pour réellement remettre en question le biais baissier.

Le biais baissier est par ailleurs confirmé par le fait que la moyenne mobile 200 heures semble avoir stoppé la dernière vague de hausse.

Elle restera donc par ailleurs une résistance importante à surveiller (actuellement vers 1,1435), avant 1,1450 et 1,1500.

A la baisse, une cassure sous 1,14 confirmerait davantage le biais baissier, en vue d'autres soutiens potentiels à 1,1365, 1,1350 et 1,13 : Enfin, on notera qu'en ce qui concerne le calendrier économique, aucune statistique importante ne sera attendue aujourd'hui.

On surveillera cependant une intervention de Jens Weidmann, patron de la BundesBank et membre de la BCE, en fin d'après-midi.