Après un nouveau creux annuel à 1,1025 jeudi dernier, la paire EUR/USD a affiché un vif rebond qui s'est largement accentué hier, jusqu'à un sommet à 1,1250 la nuit dernière, au plus haut depuis le 19 juillet.
Le principal facteur à l'origine de la remontée de l'Euro-Dollar est l'escalade de la guerre commerciale, qui augmente la probabilité de voir la Fed abaisser davantage ses taux, ce qui maintient le Dollar sous pression.
De plus, la décision de la Chine de permettre une baisse du Yuan face au Dollar laisse penser que la guerre commerciale va de plus en plus prendre des airs de guerre des devises.
Cela augmente le risque de voir le gouvernement US intervenir pour faire pression sur le Dollar, d'autant plus que l'action de la Fed en termes d'assouplissements monétaires n'est pas aussi rapide et ample que la président Trump le souhaiterait.
Malgré tout, il faut s'attendre à ce que la hausse de l'Euro soit limitée par plusieurs facteurs.
La croissance est plus faible en Europe qu'aux Etats-Unis, et la BCE devrait elle aussi prochainement abaisser ses taux, des facteurs baissiers pour l'Euro qui devraient faire hésiter les traders à trop pousser en avant EUR/USD.
D'un point de vue graphique, on notera que l'EUR/USD a corrigé jusqu'à tester le seuil psychologique de 1,12 suite à son pic de la nuit dernière, mais parvient à se maintenir au-dessus de ce seuil qui agit comme un support, avec également l'aide d'une grosse surprise positive pour les commandes à l'industrie allemande du mois de juin, qui ont progressé de 2,5% contre +0,5% anticipé.
Une cassure sous 1,12 affaiblirait le profil haussier, avec la possibilité d'une correction vers 1,1150.
Sous les moyennes mobiles 100 et 200 heures, à 1,1120 et 1,1130, la possibilité de poursuite de la hausse se réduirait davantage.
Enfin, en cas de nouveaux sommets au-dessus de 1,1250, 1,1280 et 1,13 seront les prochaines résistances à surveiller.
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