L'euro affiche une hausse significative, s'élevant de 0,55 % pour atteindre 1,141 dollar, son niveau le plus élevé depuis la fin avril.

Cette montée de la monnaie européenne intervient dans un contexte où le dollar américain perd 9 % de sa valeur par rapport à un panier de six grandes devises depuis le début de l'année.
L'indice du dollar, quant à lui, est en baisse de 0,50 % aujourd'hui, se chiffrant à 98,65.
L'euro s'apprécie face à un dollar affaibli dans un contexte de tensions commerciales croissantes
Cette appréciation de l'euro est alimentée par l'aggravation des tensions commerciales, alors que les investisseurs se détournent des actifs américains en raison d'une incertitude croissante sur la politique commerciale.
La situation s'intensifie suite à la menace du président Donald Trump de doubler les droits de douane sur l'acier et l'aluminium, portant ces derniers à 50 %.
Les tensions entre les États-Unis et la Chine se renforcent également, les deux pays s'accusant mutuellement d'avoir violé un récent accord tarifaire.
Les marchés se tournent également vers la réunion de politique générale de la Banque centrale européenne (BCE) prévue pour jeudi.
Les analystes anticipent une réduction des taux d'intérêt de 25 points de base, mais ils restent attentifs aux indications concernant la trajectoire future de la BCE.
Certains responsables de la banque centrale ont récemment adopté un ton plus hawkish, appelant à une pause dans l'assouplissement monétaire afin d'évaluer l'impact potentiel des droits de douane américains sur l'inflation et la croissance économique.
Parallèlement, l'indice du dollar américain prolonge ses pertes, tombant sous la barre des 98,7 au début du mois de juin, se rapprochant ainsi de son plus bas niveau depuis trois ans, atteint pour la dernière fois en avril.
Cette baisse s'explique par une incertitude commerciale renouvelée et un sentiment de risque accru, suite à des données économiques plus faibles que prévu.
Les opérateurs digèrent les résultats du dernier ISM Manufacturing PMI, qui signale une contraction plus importante que prévu dans le secteur manufacturier, marquant le troisième mois consécutif de baisse.
Les tensions commerciales continuent de s'intensifier, la Chine accusant les États-Unis de violer leur récent accord commercial et promettant de prendre des mesures de rétorsion pour défendre ses intérêts.
Cette escalade fait suite à des accusations similaires du président Trump, qui affirme que la Chine a enfreint les termes de l'accord.
En parallèle, les tensions avec l'Union européenne se renforcent, exacerbées par l'annonce de Trump concernant l'augmentation des droits de douane.
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