L'euro affiche une légère baisse de -0,25%, s'établissant à environ 1,049 dollar, après avoir atteint un sommet d'un mois à 1,0528 dollar le 24 février.

Cette fluctuation de la monnaie européenne intervient dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant les perspectives des dépenses de défense en Europe, un sujet qui suscite des débats parmi les dirigeants politiques.
Le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, a récemment déclaré qu'il était prématuré d'envisager une réforme rapide des limites d'emprunt du pays.
Merz a également souligné l'incertitude quant à la capacité du parlement sortant à approuver une augmentation significative des dépenses militaires, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la stabilité économique de la région.
Parallèlement, les données économiques récentes ont révélé un affaiblissement inattendu du moral des consommateurs allemands à l'approche du mois de mars.
Cette tendance pourrait signaler des préoccupations plus larges concernant la confiance des consommateurs dans l'économie allemande.
En revanche, le moral des consommateurs français a montré des signes d'amélioration, atteignant son plus haut niveau depuis quatre mois en février, ce qui pourrait indiquer une résilience dans la consommation en France.
Les investisseurs restent prudents alors qu'ils se préparent à la réunion de politique générale de la Banque centrale européenne (BCE) prévue la semaine prochaine.
Lors de cette réunion, la BCE devrait procéder à une réduction de ses taux d'intérêt pour la cinquième fois consécutive.
Joachim Nagel, un responsable politique de la BCE, a récemment indiqué que de nouvelles baisses de taux pourraient être envisagées si l'inflation continue de se rapprocher de l'objectif fixé par la banque.
De son côté, Isabel Schnabel, une autre membre influente de la BCE, a suggéré que la banque pourrait bientôt atteindre un point où il serait nécessaire de faire une pause ou d'arrêter les baisses de taux.
Merz cherche une issue pour augmenter d'urgence les dépenses militaires en Allemagne
Après sa victoire serrée aux élections, Friedrich Merz se lance dans une course pour renforcer la défense européenne.
Il envisage de profiter du Parlement sortant pour voter une augmentation des dépenses militaires, avec des discussions en cours sur un budget supplémentaire pouvant atteindre 200 milliards d'euros.
Cela pourrait passer par un fonds spécial ou l'extension d'un fonds existant de 100 milliards créé en 2022.
Merz a exclu une réforme immédiate du « frein à la dette », mais n'a pas écarté l'idée d'un fonds spécial.
Il fait face à un dilemme : créer ce fonds ou assouplir le frein à la dette, nécessitant une majorité des deux tiers, ce qui est compliqué sans le soutien des partis de gauche.
Les conservateurs craignent que des négociations avec Die Linke, qui pourrait demander des concessions sociales, ne soient trop coûteuses.
Une autre option serait de déclarer une situation d'urgence une fois le nouveau Parlement installé, permettant de lever le frein à la dette, mais cela nécessiterait un renouvellement annuel.
Merz pourrait également envisager un financement européen pour les dépenses de défense, mais cela susciterait des réticences au sein de son propre parti.
En somme, Merz navigue dans un contexte politique complexe, cherchant des solutions pour renforcer la défense tout en gérant les tensions internes et externes.
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