Le dollar s'est renforcé lundi à la suite de la décision de la Réserve fédérale d'abaisser ses taux la semaine dernière et des indicateurs économiques décevants publiés en zone euro, renforçant ainsi l'attrait du billet vert comme valeur refuge.
Le dollar a gagné environ 0,20% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro a reculé de 0,30% à 1,111 dollar, affecté par les mauvaises performances des indices PMI.
Le dollar se renforce légèrement après les PMI US
L'indice du dollar a atteint 101 lundi, après que les indices PMI mondiaux de S&P aient indiqué une croissance robuste, bien que ralentie, dans le secteur privé américain.
Cette expansion a été principalement portée par les services, tandis que la contraction dans le secteur manufacturier s'est accentuée.
Les probabilités d'une nouvelle réduction de 50 points de base du taux des fonds fédéraux en novembre ont légèrement diminué, passant de 47% avant la publication à environ 46%.
Les traders attendent désormais le rapport PCE prévu cette semaine, ainsi que les discours de plusieurs responsables de la Fed pour évaluer la prochaine étape de la banque centrale.
Le président de la Fed d'Atlanta, M.
Bostic, a déclaré que « les progrès en matière d'inflation et le refroidissement du marché du travail sont apparus beaucoup plus rapidement que je ne l'avais imaginé au début de l'été.
Dans ces conditions, j'envisage de normaliser la politique monétaire plus tôt que je ne le pensais il y a encore quelques mois ».
Le président de la Fed de Minneapolis, Kashkari, a déclaré qu'il s'attendait à des mesures plus modestes, à moins que les données ne changent de manière significative.
Chute de l'euro après des PMI décevants en Europe
L'euro a chuté à 1,11 $, en baisse par rapport à son pic de juillet 2023 au début du mois, alors que les craintes persistent quant à la nécessité pour la Banque centrale européenne d'accélérer ses efforts d'assouplissement monétaire pour soutenir l'économie en difficulté.
Les indices PMI rapides pour la zone euro, l'Allemagne et la France ont déçu, montrant que l'activité du secteur privé dans la zone euro est retournée à la contraction.
La fin des Jeux olympiques a pesé sur le secteur des services français, tandis que les problèmes des constructeurs automobiles allemands, comme VW, ont entraîné une nouvelle baisse du secteur manufacturier.
Les investisseurs parient désormais sur environ 44 points de base de réductions supplémentaires des taux par la BCE cette année, avec une probabilité de 40% d'une réduction en octobre.
En septembre, la banque centrale a réduit ses taux d'intérêt de 25 points de base pour la deuxième fois cette année, et a laissé entendre que d'autres réductions seraient nécessaires en raison du ralentissement de l'inflation et de la faiblesse de la croissance économique dans la zone euro.
Les chiffres macroéconomiques du jour
En France, l'indice des directeurs d'achat (PMI) Composite, qui prend en compte les secteurs manufacturier et des services, est ressorti à 47,4 en septembre, contre 53,1 en août.
Dans le détail, le PMI pour les services est passé de 55 à 48,3 entre août et septembre, alors qu'il était attendu à 53.
L'activité dans le secteur privé est plus faible qu'anticipé en zone euro en septembre, a indiqué S&P Global.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) Composite, qui comprend les secteurs manufacturier et des services, est ressorti à 48,9 contre 51 en août et un consensus de 50,6.
Un indice inférieur à 50 signale une contraction de l'activité.
La contraction du secteur privé est plus importante qu'anticipé en Allemagne en septembre, a indiqué S&P Global.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) Composite, qui comprend les secteurs manufacturier et des services, est ressorti à 47,2, soit un plus bas de 7 mois, contre 48,4 en août et un consensus de 48,2.
Dans le détail, le PMI des services est passé de 51,2 à 50,6 entre août et septembre, alors qu'il était attendu à 51,1.
Le PMI pour le secteur manufacturier est passé de 40,3 à 42,4, soit un plus bas de 12 mois.
Le consensus s'élevait à 42,4.
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