L'euro se dirige vers sa plus forte chute hebdomadaire en deux mois face au dollar américain en raison des troubles politiques secouant actuellement la France.
Cette faiblesse de l'euro a contribué à la hausse de l'indice du dollar, qui suit les fluctuations de la devise américaine face à un panier de six autres monnaies majeures.
L'euro chute face au tumulte politique en France
L'euro plonge, frappé par l'incertitude politique française.
Face au billet vert, la monnaie unique européenne s'achemine vers sa pire performance hebdomadaire en près de deux mois, lâchant 1,05% de sa valeur.
À l'heure actuelle, un euro vaut 1,069 dollar, en repli de 0,40%.
Outre les tourments hexagonaux, la faiblesse de l'euro alimente la vigueur récente du dollar américain.
L'indice DXY, baromètre du billet vert face à un panier de six devises de référence, grimpe de 0,5% sur la journée pour atteindre 105,7 points, atteignant son plus haut niveau depuis le 2 mai dernier.
Une dynamique impulsée par le regain d'aversion au risque chez les investisseurs.
Perpétuel mouvement de balancier entre les grandes monnaies, la hausse du dollar s'est également nourrie du recul du yen.
La devise nippone a ainsi chuté jusqu'à 158,25 yens pour un dollar, soit son plus bas niveau en plus d'un mois.
Cette dépréciation intervient après la décision de la Banque du Japon (BoJ) de laisser inchangés ses taux directeurs et d'annoncer la présentation en juillet d'un plan de réduction de son énorme bilan obligataire.
Au-delà du cas japonais, cette flambée des tensions monétaires rappelle les défis auxquels font face les banques centrales mondiales.
D'un côté, les politiques ultra-accommodantes menées depuis la crise financière de 2008 ont entraîné un gonflement massif des bilans, complexifiant aujourd'hui le resserrement monétaire face à l'inflation.
De l'autre, la désinflation salariale et la faible croissance potentielle freinent la remontée des taux dans un contexte de vulnérabilité de la dette publique et privée.
Les analystes redoutent que cette séquence d'instabilité monétaire n'exacerbe les tensions sociales et politiques déjà vives en Occident.
Une crise de confiance pourrait alors s'enclencher, des dévaluations compétitives menaçant en retour la stabilité du système financier international.
Un scénario du pire qu'il convient d'éviter à tout prix.
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