Sur le marché des changes, le dollar recule de 0,60 % face aux autres devises avant l'instauration de droits de douane aux États-Unis.

En revanche, l'euro s'apprécie de 0,80 %, atteignant 1,0459 dollar, soutenu par des perspectives d'accord de paix en Ukraine et une possible augmentation des dépenses de défense dans la zone euro et la hausse de l'inflation.
L'euro rebondit à 1,0459 dollars grâce à des nouvelles sur les dépenses de défense
En ce début de mois de mars, l'euro enregistre un rebond significatif, atteignant 1,0459 dollars, après avoir touché un creux de 1,036 dollars la semaine précédente.
Ce regain de valeur s'explique par des nouvelles encourageantes concernant une augmentation potentielle des dépenses de défense au sein de la zone euro, ce qui améliore le sentiment des investisseurs.
Cette dynamique se déroule dans un contexte géopolitique tendu, marqué par l'annonce du Premier ministre britannique Keir Starmer d'une « coalition des volontaires », en collaboration avec la France, visant à mettre fin au conflit en Ukraine.
Cette initiative fait suite à un échange particulièrement tendu entre le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, qui a lieu dans le bureau ovale la semaine dernière.
L'Allemagne joue un rôle central dans cette relance des dépenses de défense, avec des rapports qui suggèrent la création de nouveaux fonds spéciaux destinés à renforcer les capacités de défense et à améliorer les infrastructures.
Les investisseurs gardent un œil attentif sur ces développements, tout en attendant la prochaine réunion de politique générale de la Banque centrale européenne (BCE), où une cinquième baisse consécutive des taux d'intérêt est anticipée.
La livre sterling grimpe vers son plus haut niveau depuis deux mois
La livre sterling s'apprécie, dépassant les 1,265 dollar et se rapprochant d'un sommet de plus de deux mois, atteint au-dessus des 1,27 dollar le 26 février.
Cette hausse s'accompagne d'un optimisme croissant autour d'un plan de paix potentiel pour l'Ukraine, soutenu par les dirigeants européens.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer annonce un accord de 1,6 milliard de livres (2 milliards de dollars) pour fournir à l'Ukraine 5 000 missiles de défense aérienne, renforçant ainsi le soutien britannique.
Malgré les mesures protectionnistes américaines qui pèsent sur les devises européennes, la livre sterling est perçue comme moins vulnérable.
De plus, les prévisions indiquent que les taux d'intérêt britanniques restent plus élevés plus longtemps que ceux des autres grandes économies.
Le sous-gouverneur de la Banque d'Angleterre, Dave Ramsden, souligne que les pressions salariales persistantes maintiennent l'inflation au-dessus de l'objectif, bien qu'il indique que les futures réductions de taux pourraient ne pas être progressives.
Ces perspectives, associées aux développements géopolitiques, renforcent la confiance des investisseurs dans la livre, entraînant sa première hausse mensuelle par rapport au dollar américain depuis septembre.
Inflation dans la zone euro : légère hausse à 2,4 % en février
Parallèlement, l'inflation dans la zone euro connaît une légère hausse, atteignant 2,4 % en février, dépassant ainsi les prévisions du consensus qui tablent sur 2,3 %.
Ce chiffre est également supérieur à l'inflation de 2,5 % enregistrée en janvier.
L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui mesure l'inflation dans les 20 pays utilisant l'euro, montre donc une tendance à la hausse, bien que l'inflation de base, qui exclut les éléments les plus volatils tels que les produits alimentaires non transformés et l'énergie, chute à 2,6 %.
Ce niveau est le plus bas observé depuis janvier 2022, mais reste légèrement au-dessus des attentes des analystes.
Concernant une mesure plus étroite de l'inflation, qui exclut l'alimentation, l'énergie, l'alcool et le tabac, le taux atteint également 2,6 %, contre une prévision de 2,5 % et après un chiffre de 2,7 % en janvier.
Ces données soulignent la complexité de la situation économique actuelle dans la zone euro, où les pressions inflationnistes persistent malgré des signes de ralentissement.
Les marchés surveillent de près ces indicateurs économiques, alors que la BCE se prépare à prendre des décisions cruciales qui pourraient influencer la trajectoire économique de la région dans les mois à venir.
0 Commentaire