Mardi, la monnaie japonaise a atteint de nouveaux niveaux de faiblesse par rapport à l'euro et au dollar, marquant respectivement ses plus bas depuis 2008 et 1990, à 165,62 yens et 154,80 yens.
Cette situation renforce les attentes d'une possible intervention des autorités japonaises, surtout alors que la Banque du Japon (BoJ) s'apprête à annoncer sa décision de politique monétaire vendredi.
Parallèlement, le dollar affiche un recul de 0,10% face à un ensemble de devises de référence, incluant l'euro qui se négocie à 1,066 dollar, soit une progression de +0,10%, et la livre sterling qui se situe à 1,2385 dollar, affichant une hausse de +0,30%.
L'euro tente de se remettre de son plus bas niveau depuis plusieurs mois grâce aux données PMI
L'euro consolide ses gains au-dessus de 1,066 dollar, mais reste près de son plus bas niveau depuis le début du mois de novembre, alors que les investisseurs analysaient des chiffres PMI supérieurs aux prévisions provenant des principales économies européennes.
Selon la dernière enquête, l'activité commerciale dans la zone euro a enregistré sa croissance la plus robuste en près d'un an en avril, avec un retour à la croissance en Allemagne après neuf mois de contraction.
En ce qui concerne la politique monétaire, les déclarations des responsables de la BCE ont laissé entendre une possible réduction des coûts d'emprunt dès le mois de juin, avec plusieurs évoquant la possibilité de trois baisses de taux d'ici la fin de l'année 2024.
Cependant, le sentiment du marché a légèrement changé, avec une diminution des attentes de réductions de taux à la fois de la part de la BCE et de la Réserve fédérale cette année, en raison des pressions inflationnistes persistantes et des signes de résilience économique observés aux États-Unis.
Le yen reste à son plus bas niveau depuis 34 ans malgré un nouvel avertissement
Le yen japonais a récemment perdu de sa valeur face au dollar américain, s'établissant autour de 154,8 yens pour un dollar, ce qui représente son niveau le plus bas en 34 ans.
Cette baisse significative a suscité de nouvelles préoccupations quant aux fluctuations excessives des taux de change, avec un haut responsable émettant des avertissements.
Le ministre des Finances japonais, Shunichi Suzuki, a souligné que la réunion trilatérale de la semaine dernière entre les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud avait jeté les bases pour que Tokyo puisse répondre à cette extrême volatilité des devises.
Ces remarques marquent une mise en garde ferme et inédite concernant une possible intervention coordonnée.
Maintenant, toute l'attention des investisseurs se tourne vers la réunion politique de la Banque du Japon cette semaine, où l'on prévoit qu'elle maintiendra inchangés ses paramètres monétaires actuels.
Pendant ce temps, le gouverneur de la BOJ, Kazuo Ueda, a abordé la question lors du sommet du G20 la semaine dernière, évoquant la possibilité d'une nouvelle augmentation des taux d'intérêt si la dépréciation prolongée du yen se traduisait par une inflation persistante due à l'augmentation des coûts d'importation.
Il a également annoncé que la BOJ présenterait, lors de sa prochaine réunion de politique économique, des projections trimestrielles sur la croissance et l'inflation, mettant en lumière l'impact de la faiblesse du yen sur l'économie.
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