Francfort a entamé jeudi un virage dans sa politique monétaire en abaissant ses taux directeurs d'un quart de point, mais dans un contexte où l'inflation reste tenace, la Banque centrale européenne a tenu à afficher sa fermeté.
L'euro progresse légèrement après la BCE
La monnaie unique européenne a enregistré une légère hausse ce jeudi, restant proche de ses plus hauts niveaux depuis deux mois et demi, après que la Banque Centrale Européenne a procédé à un nouvel assouplissement monétaire.
Comme largement anticipé par les marchés, l'institution de Francfort a en effet abaissé ses principaux taux directeurs de 25 points de base.
Mais c'est surtout le ton prudent adopté par la BCE concernant de nouvelles baisses de taux qui a retenu l'attention des cambistes.
Cette première baisse des coûts d'emprunt depuis 2016 intervient alors que l'inflation a nettement ralenti dans la zone euro ces derniers mois, s'établissant à 6,1% sur un an en mai selon les estimations.
Un répit qui a permis à la BCE d'opérer un premier geste d'assouplissement monétaire après un cycle de hausses de taux massif pour juguler l'envolée des prix.
L'euro a dans un premier temps renforcé ses gains pour atteindre jusqu'à 1,088 dollar, soit son plus haut niveau depuis deux mois et demi, saluant cette inflexion accommodante.
Mais les cambistes ont ensuite retiré une partie de leurs bénéfices pour revoir la monnaie unique autour de 1,0860 dollar en fin de journée.
La raison? Les responsables de l'institution ont insisté sur le caractère prudent et graduel de cet assouplissement monétaire naissant.
Si l'inflation totale a reculé, les pressions sous-jacentes, hors énergie et alimentation, restent préoccupantes selon leurs nouvelles projections économiques, avec 2,8% attendu cette année.
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