Le dollar américain connaît une légère baisse, reculant de près de 0,30% face à un panier de devises de référence.
Cette tendance s'explique par la publication récente de chiffres économiques encourageants aux États-Unis, ainsi que par un positionnement plus accommodant des responsables de la politique monétaire.
En conséquence, l'euro gagne du terrain, s'élevant de 0,20% pour atteindre 1,0802 dollar, tandis que la livre sterling enregistre un raffermissement de 0,40%, se négociant à 1,297 dollar.
L'euro, qui atteint son plus bas niveau depuis quatre mois à 1,076 dollar, rebondit légèrement.
Les données suggèrent que la Banque centrale européenne (BCE) envisage une réduction de ses taux d'intérêt de seulement 25 points de base lors de sa réunion de décembre, au lieu des 50 points initialement anticipés.
Cette révision des attentes contribue à soutenir la monnaie européenne.
L'activité du secteur privé de la zone euro reste stable
Cependant, les indicateurs économiques préliminaires pour le mois d'octobre montrent que l'activité des entreprises dans le secteur privé de la zone euro reste en contraction, bien que des signes positifs émergent, notamment en Allemagne.
L'indice PMI composite préliminaire HCOB augmente légèrement à 49,7, mais demeure en dessous de la barre des 50, qui sépare croissance et contraction.
Dans le secteur des services, la croissance ralentit également, l'indice PMI s'établissant à 51,2, en baisse par rapport à 51,4 en septembre.
Parallèlement, l'activité manufacturière continue de souffrir, avec un indice PMI à 45,9, bien que cette contraction soit moins marquée qu'au mois précédent.
Les perspectives restent préoccupantes, le sous-indice de la production future chutant à 52,3, son plus bas niveau depuis un an, ce qui ne laisse pas présager un retournement rapide de la situation.
La livre sterling rebondit après avoir atteint son plus bas niveau depuis deux mois
Du côté britannique, la livre sterling rebondit après avoir atteint son plus bas niveau en deux mois.
Ce regain de force est attribué à des rapports selon lesquels la ministre des Finances, Rachel Reeves, envisage d'autoriser des emprunts supplémentaires dans le prochain budget.
Cette mesure pourrait retarder les réductions de taux de la Banque d'Angleterre (BoE).
En effet, Reeves envisage de modifier les règles fiscales pour se concentrer sur les engagements financiers nets du secteur public, ce qui pourrait libérer des dizaines de milliards de livres pour des dépenses d'investissement.
Selon l'Institute for Fiscal Studies, cette approche permettrait d'emprunter 53 milliards de livres supplémentaires.
Cependant, le Trésor britannique précise qu'il n'utilise pas immédiatement cette capacité d'emprunt.
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, exprime des préoccupations concernant la persistance de l'inflation, notant que même si les prévisions d'inflation sont plus faibles que prévu, les changements structurels de l'économie et l'inflation élevée dans le secteur des services demeurent des défis majeurs.
En conséquence, les attentes du marché pour une réduction des taux de la BoE en novembre chutent, passant de 100% à 86%.
De plus, les données PMI préliminaires révèlent une croissance plus lente que prévu dans les secteurs manufacturier et des services au Royaume-Uni, ajoutant une couche d'incertitude à l'horizon économique.
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