Après l'audition de Jerome Powell, le dollar fléchit de 0,10 % par rapport à un indice de devises clés, tandis que l'euro se renforce de 0,20 %, atteignant 1,087 dollar, et la livre sterling progresse de 0,15 %, s'établissant à 1,27 dollar.
En effet, l'euro s'affiche à son plus haut niveau depuis un mois et demi, grimpant jusqu'à 1,09 $, marqué par un recul du dollar suite à des chiffres d'emploi privé moins robustes que prévu aux États-Unis et aux déclarations quelque peu prudentes du président de la Réserve fédérale sur les ajustements des taux d'intérêt.
Par ailleurs, les investisseurs se tournent désormais vers la prochaine réunion de la Banque centrale européenne prévue jeudi, cherchant des éclaircissements sur les orientations politiques à venir.
Bien que les taux d'intérêt devraient rester inchangés, l'attention se porte sur les mises à jour des perspectives économiques et les indices que la présidente Christine Lagarde pourrait donner concernant les ajustements futurs des taux.
Dans ce contexte, les données récentes révèlent que l'inflation dans la zone euro a ralenti pour le deuxième mois consécutif en février, atteignant 2,6 %, légèrement au-dessus des attentes de 2,5 %.
L'audition hawkish de Jerome Powell
Le discours tant attendu du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a été dévoilé aujourd'hui à 14h30.
Dans cette allocution cruciale, plusieurs points essentiels ont été mis en lumière.
Tout d'abord, Powell a souligné que malgré des avancées significatives, l'atteinte de l'objectif d'inflation de 2 % n'est pas garantie.
La Fed reste donc vigilante face aux risques potentiels liés à l'inflation, tout en exprimant la nécessité d'atteindre un meilleur équilibre entre les objectifs d'emploi et de stabilité des prix.
L'inflation, bien qu'en baisse, demeure au-dessus de l'objectif fixé, ce qui pourrait justifier une baisse des taux d'intérêt à un moment donné cette année, mais cela nécessiterait une plus grande confiance dans la tendance de l'inflation.
Par ailleurs, Powell a mentionné que le taux directeur de la Fed pourrait avoir atteint son sommet pour ce cycle économique, ce qui témoigne des préoccupations concernant la croissance et l'inflation.
En ce qui concerne l'économie en général, Powell a salué les progrès réalisés au cours de l'année écoulée, notamment en ce qui concerne le double mandat de la Fed portant sur l'emploi et l'inflation.
Il a cependant noté que malgré une demande de travail toujours soutenue, la croissance des salaires s'est ralentie, et le marché du travail demeure tendu.
Enfin, Powell a mis en garde contre les risques associés à une réduction trop rapide ou trop tardive des taux d'intérêt, soulignant ainsi la complexité de la politique monétaire dans le contexte économique actuel.
Dans l'ensemble, le discours de Powell reflète largement les discussions tenues lors de la réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) en janvier dernier.
Ces propos n'étaient pas entièrement surprenants étant donné que les données économiques depuis cette réunion n'ont pas indiqué de progrès significatifs vers l'objectif d'inflation fixé par la Fed.
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