Le dollar américain a enregistré une progression notable lundi, se maintenant à proximité de son plus haut niveau en quatre mois, atteint la semaine dernière suite à la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle.
Les traders se préparent à des annonces cruciales concernant l'inflation américaine et à des interventions de plusieurs responsables de la Réserve fédérale (Fed), y compris celle de son président, Jerome Powell, prévue pour jeudi.
La semaine dernière, le dollar a bénéficié d'un regain de confiance après l'élection de Trump, dont le programme économique, incluant une possible augmentation des tarifs douaniers, est perçu comme un moteur potentiel de croissance, d'inflation et de hausse des taux d'intérêt.
En ce début de semaine, le dollar gagne 0,45 % face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro recule de 0,50 %, s'échangeant à 1,0662 dollar.
Le dollar continue de se renforcer
L'indice du dollar a atteint 105,5 lundi, son niveau le plus élevé depuis début juillet, prolongeant une série de six semaines de hausse.
Ce renforcement est attribué aux anticipations selon lesquelles les politiques fiscales et de déréglementation de Trump favoriseront les entreprises, entraînant une hausse de l'inflation qui pourrait limiter la capacité de la Fed à abaisser les taux d'intérêt.
Actuellement, la probabilité d'une réduction de 25 points de base du taux des fonds fédéraux en décembre est estimée à près de 69 %, en baisse par rapport à environ 80 % la semaine précédente, avant l'élection.
L'euro à son plus bas niveau depuis 4 mois et demi
Parallèlement, l'euro a chuté sous la barre des 1,07 dollar, atteignant son plus bas niveau depuis fin juin.
Cette baisse est en partie due aux attentes selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) pourrait adopter une approche plus agressive en matière de réduction des taux d'intérêt par rapport à la Fed.
Les marchés anticipent une baisse de 25 points de base en décembre, avec une réduction potentielle à 2 % d'ici juin.
Sur le plan politique, la situation en Allemagne suscite également des inquiétudes.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a exprimé sa volonté d'avancer le vote de confiance du Parlement, ce qui pourrait ouvrir la voie à des élections anticipées.
Les traders surveillent de près ces développements, qui pourraient avoir des répercussions sur la stabilité économique et monétaire de la région.
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