Sur le marché des changes, le dollar américain a enregistré une légère baisse, perdant 0,10 % face à un panier de devises de référence.
Cette tendance s'explique par des espoirs croissants que les droits de douane que le président américain Donald Trump menace d'imposer à ses principaux partenaires commerciaux pourraient finalement être moins sévères que prévu.
Dans ce contexte, l'euro a légèrement progressé, s'échangeant à 1,049 dollar, avec un gain de 0,05 %.
Les investisseurs se sont également tournés vers des valeurs refuges, ce qui a entraîné une appréciation du yen japonais et du franc suisse.
Ce mouvement témoigne d'une aversion au risque croissante sur les marchés, alors que les tensions commerciales persistent.
Le dollar canadien sous pression
Le dollar canadien, ou huard, se rapproche de son plus bas niveau en neuf ans, s'établissant à 1,4374 pour 1 USD.
Cette situation est alimentée par des inquiétudes concernant la politique commerciale des États-Unis, ravivées par un récent conflit entre les États-Unis et la Colombie.
La menace de Trump d'imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens, prévue pour entrer en vigueur le 1er février, suscite des craintes quant à des perturbations significatives dans les échanges avec le Canada, le plus grand partenaire commercial des États-Unis.
Les analystes soulignent que ces droits de douane pourraient avoir des répercussions importantes sur les entrées de devises, en particulier dans le secteur manufacturier canadien, déjà vulnérable.
Impact des prix du pétrole et des taux d'intérêt
Parallèlement, la baisse des prix du pétrole brut, un élément crucial pour l'économie canadienne, accentue la pression sur le dollar canadien.
Les acteurs du marché craignent que les droits de douane imposés non seulement au Canada, mais aussi au Mexique et à la Chine, ne freinent la demande et la croissance énergétiques à l'échelle mondiale.
De plus, l'écart croissant des taux d'intérêt entre les États-Unis et le Canada pèse sur le huard.
Les investisseurs s'inquiètent d'une éventuelle réduction des taux d'intérêt par la Banque du Canada, ce qui pourrait compliquer davantage la situation économique du pays.
Dans ce contexte, une reprise à court terme semble difficile à envisager, alors que les incertitudes commerciales continuent de dominer le paysage économique.
Les marchés restent donc attentifs aux développements futurs, tant sur le front commercial que sur celui des politiques monétaires, qui pourraient influencer la direction des devises dans les semaines à venir.
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