Le dollar a baissé face à un panier de devises de référence, alors que le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, ainsi que d'autres responsables de la banque centrale, comme John Williams et Lisa Cook, ont choisi de ne pas commenter la politique monétaire ou les perspectives économiques du pays lors de leurs interventions prévues ce jeudi.
Cette absence de commentaires a maintenu une certaine stabilité sur les marchés, les investisseurs attendant des signaux plus clairs sur les intentions de la Fed concernant les futures décisions de politique monétaire.
L'euro s'est établi à 1,117 dollar, soit une hausse de +0,40% et la livre sterling à 1,341 dollar, soit une hausse de +0,70%, après la publication d'indicateurs américains qui ont quelque peu éloigné la perspective d'une nouvelle baisse de 50 points de base des taux de la Fed en novembre.
Ces indicateurs, qui incluent des données sur l'emploi, la consommation et l'inflation, ont suggéré une certaine résilience de l'économie américaine, réduisant ainsi la probabilité d'une intervention monétaire plus agressive de la part de la Fed.
Cette dynamique a soutenu les devises européennes, les investisseurs étant rassurés par les perspectives économiques plus stables aux États-Unis.
Enfin, le franc suisse a progressé de 0,46% face au dollar, atteignant 0,8465, bénéficiant de la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de réduire ses taux de seulement 25 points de base, alors que le marché anticipait une baisse de 50 points de base.
Cette décision a surpris les investisseurs, qui avaient prévu une réduction plus importante des taux d'intérêt en raison des préoccupations économiques mondiales.
La modération de la BNS a renforcé la position du franc suisse en tant que valeur refuge, attirant les investisseurs à la recherche de stabilité.
L'indice du dollar est en baisse après le PIB US
L'indice du dollar, qui mesure la valeur du billet vert par rapport à un panier de devises majeures, a baissé à 100,5 jeudi, un mouvement qui reflète l'évolution des attentes des investisseurs face à une série de données économiques récentes.
Bien que l'économie américaine affiche des signes de résilience, avec une croissance du PIB confirmée à 3 % au deuxième trimestre et des révisions à la hausse pour les périodes précédentes, certains indicateurs plus nuancés contribuent à réorienter les anticipations sur les décisions de la Réserve fédérale.
Les chiffres sur les commandes de biens durables, qui sont souvent un indicateur avancé de l'activité industrielle, ont stagné au lieu de reculer comme prévu.
Cela a surpris le marché, où une baisse de 2,6 % était attendue, signalant que certaines parties de l'économie résistent mieux que prévu aux pressions inflationnistes et à la hausse des coûts d'emprunt.
D'autre part, les demandes initiales d'allocations chômage, un indicateur clé de la santé du marché du travail, ont chuté de manière inattendue à leur niveau le plus bas depuis quatre mois, renforçant l'image d'un marché de l'emploi toujours tendu.
Ces facteurs ont un effet direct sur les anticipations concernant la politique monétaire de la Fed.
Bien que la majorité des acteurs de marché prévoient encore une baisse de 50 points de base du taux directeur en novembre, les probabilités de cette réduction ont légèrement diminué, passant de 60 % à 56 %.
Cela signifie que les investisseurs s'interrogent sur la nécessité d'assouplir davantage les conditions monétaires face à des indicateurs économiques mitigés.
Les perspectives sur les taux d'intérêt sont cruciales, car elles influencent directement la valeur du dollar : des taux d'intérêt plus élevés rendent le dollar plus attractif pour les investisseurs, tandis que des baisses de taux tendent à le faire faiblir.
La réaction des marchés des changes à ces données a été immédiate.
Le dollar s'est affaibli contre la plupart des devises majeures, notamment face à la livre sterling et au dollar australien, qui ont profité de cet ajustement dans les attentes des investisseurs.
Un dollar plus faible favorise en général les exportations américaines en rendant les biens américains moins chers pour les acheteurs étrangers, mais cela pourrait aussi compliquer la lutte contre l'inflation en augmentant le coût des importations.
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