En repli de -0,10% en milieu d'après midi, la paire EURUSD subit une chute significative sur plusieurs séances, atteignant 1,08, son niveau le plus bas depuis 11 semaines.
Cette dépréciation représente une perte de 2,69 % au cours des quatre dernières semaines, bien que l'euro affiche une légère hausse de 1,35 % sur l'année écoulée.
Ce mouvement sur le marché des changes met en lumière les tensions persistantes entre l'économie européenne et celle des États-Unis.
L'inflation dans la zone euro pourrait atteindre l'objectif de 2% plus tôt que prévu
Lors de son discours d'aujourd'hui, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a abordé les enjeux liés à l'inflation et à la politique monétaire.
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La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré que l'inflation dans la zone euro pourrait revenir à l'objectif de 2% plus rapidement que prévu, avec une conviction d'atteindre cet objectif de manière durable d'ici 2025.
Les dernières projections de la BCE estiment un retour à cette cible au dernier trimestre de 2025, mais Lagarde a exprimé l'espoir que cela puisse se réaliser plus tôt.
Néanmoins, elle a averti contre une interprétation prématurée de ces chiffres, précisant que cela ne garantit pas nécessairement une réduction des taux d'intérêt de 25 points de base.
Lagarde a également noté que tous les indicateurs d'inflation n'ont pas besoin d'atteindre 2 %, mais a insisté sur le fait que les taux d'intérêt resteront restrictifs tant que la situation l'exigera.
Cette déclaration témoigne de la prudence de la BCE face à une inflation encore préoccupante, tout en laissant entrevoir une certaine flexibilité dans sa politique monétaire.
Parallèlement, le marché indique clairement une perception d'une santé économique supérieure aux États-Unis par rapport à l'Europe.
Le Fonds monétaire international (FMI) révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB américain pour 2025, le portant à 2,2 % en glissement annuel.
En revanche, les perspectives pour l'Allemagne sont revues à la baisse, avec des prévisions de stagnation pour cette année, alors qu'une croissance de 0,2 % avait été anticipée précédemment.
Cette divergence dans les prévisions économiques souligne les défis auxquels l'Europe fait face, notamment en matière de croissance et de compétitivité.
La paire EURUSD subit donc une pression supplémentaire, alimentée par la force du dollar américain.
L'indice de la Fed de Richmond surprend les analystes en affichant des résultats meilleurs que prévu, s'établissant à -14, contre une prévision de -17 et un chiffre précédent de -21.
Ce renforcement du dollar, couplé à des perspectives économiques contrastées, contribue à l'affaiblissement de l'euro sur le marché des changes.
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