Après la Faible statistique sur les créations d'Emplois aux États-Unis, l'indice du dollar a chuté à son plus bas niveau depuis plus de quatre mois, atteignant moins de 103,7.
Ce recul significatif est survenu après la publication d'un rapport sur l'emploi décevant qui a accentué les attentes pessimistes concernant les politiques de la Réserve fédérale américaine.
Parallèlement, l'euro a connu une hausse marquée de 0,90 %, se situant à 1,089 face au dollar.
Cet article examine les raisons de cette chute de l'indice du dollar, les implications des chiffres de l'emploi aux États-Unis, et les anticipations du marché financier.
Faible Création d'Emplois et Augmentation du Chômage
En juillet 2024, l'économie américaine n'a créé que 114 000 emplois nets, un chiffre nettement inférieur aux prévisions de 175 000 emplois et bien en dessous des 179 000 emplois révisés de juin.
Cette performance médiocre représente également le niveau le plus bas depuis trois mois, indiquant un refroidissement du marché du travail.
Le taux de chômage a également augmenté de manière inattendue, atteignant 4,3 %, son plus haut niveau de 2021, tandis que la croissance des salaires a ralenti plus que prévu.
Les secteurs ayant contribué à cette faible création d'emplois incluent la santé, la construction, le transport et l'entreposage, ainsi que l'assistance sociale.
En revanche, le secteur de l'information a enregistré des pertes d'emplois.
Les effectifs dans des secteurs tels que l'extraction minière, la fabrication, le commerce de gros et de détail, les activités financières, les services professionnels et aux entreprises, les loisirs et l'hôtellerie, et d'autres services sont restés relativement stables.
Répercussions sur les Politiques de la Réserve Fédérale
La publication de ces chiffres décevants a renforcé les attentes du marché pour des baisses de taux de la Réserve fédérale.
Les prévisions actuelles tablent sur une réduction totale de 100 points de base avant la fin de l'année, répartie en une baisse de 50 points de base et deux baisses de 25 points de base lors des trois décisions restantes.
Cette perspective a pesé lourdement sur l'indice du dollar (DXY), déjà sous pression en raison d'une hausse inattendue des taux d'intérêt par la Banque du Japon, ce qui a entraîné une augmentation de 5 % du yen depuis vendredi dernier.
Réactions des Marchés Internationaux
La réaction des marchés internationaux ne s'est pas fait attendre.
L'euro, par exemple, a bénéficié de cette situation en gagnant 0,90 % face au dollar, atteignant un taux de change de 1,089.
Cette appréciation de l'euro reflète la faiblesse relative du dollar et les ajustements des anticipations de politique monétaire de part et d'autre de l'Atlantique.
La monnaie unique européenne en hausse face au dollar
L'euro a enregistré une progression notable de près de 1% face au billet vert ce vendredi, flirtant avec le seuil symbolique de 1,09 dollar.
Cette appréciation intervient dans un contexte de faiblesse généralisée de la devise américaine, alimentée par des inquiétudes croissantes concernant la santé de l'économie d'outre-Atlantique.
Le catalyseur de ce mouvement semble être la publication d'un rapport sur l'emploi américain en deçà des attentes, ravivant les spéculations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
Les analystes envisagent désormais la possibilité de trois baisses de taux d'intérêt cette année, contre deux précédemment anticipées.
Du côté européen, les opérateurs de marché maintiennent leurs prévisions d'au moins deux nouvelles réductions de taux par la Banque centrale européenne (BCE) en 2023, avec une prochaine étape probablement fixée en septembre.
M.
Stournaras, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a récemment mis en garde contre le risque de voir l'inflation passer sous l'objectif de 2%, reflétant les défis auxquels est confrontée l'économie de la zone euro.
Les dernières données économiques de la zone euro dressent un tableau contrasté.
Alors que le taux d'inflation annuel a connu une hausse inattendue à 2,6% en juillet, l'inflation des services a marqué un ralentissement pour la première fois en trois mois.
Par ailleurs, les estimations préliminaires du PIB au deuxième trimestre ont révélé une croissance de 0,3%, supérieure aux prévisions, portée par les performances de la France, de l'Italie et de l'Espagne.
Cependant, l'Allemagne, première économie de la zone, a enregistré une contraction surprise, soulignant les disparités au sein de l'union monétaire.
Ces développements économiques divergents entre les États-Unis et l'Europe, couplés aux anticipations d'évolution des politiques monétaires, continuent d'influencer les mouvements sur le marché des changes, où l'euro trouve actuellement un certain regain de vigueur face au dollar.
Ce qu'il faut retenir
La chute de l'indice du dollar à moins de 103,7 et la performance décevante du marché de l'emploi aux États-Unis soulignent les défis économiques actuels auxquels le pays est confronté.
La réaction des marchés financiers, anticipant des baisses de taux de la Réserve fédérale, ainsi que les mouvements des devises internationales, illustrent l'impact profond de ces chiffres sur l'économie mondiale.
Alors que la Fed se prépare à ajuster ses politiques pour soutenir l'économie, les marchés continueront de scruter attentivement les indicateurs économiques pour anticiper les prochaines étapes.
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