L'euro vient de franchir un seuil symbolique en tombant sous la barre des 1,05 dollars, se rapprochant ainsi de son plus bas niveau en deux ans, atteint à 1,04 dollar fin novembre.
L'euro baisse alors que la BCE réduit ses taux de 25 points de base supplémentaires, comme prévu
Le dollar américain enregistre une légère hausse de 0,05 %, atteignant plus de 106 points par rapport à un panier de devises de référence, tout en restant proche de son sommet de l'année.
De son côté, le franc suisse a reculé de 0,20 %, s'établissant à 0,88 dollar, suite à la décision de la Banque nationale suisse (BNS).
L'euro a également connu une baisse de 0,05 %, se négociant à 1,049 dollar après les annonces de la Banque centrale européenne (BCE).
Cette dépréciation de la monnaie européenne est principalement attribuée à la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de réduire ses taux d'intérêt de référence, une mesure attendue par les marchés.
Cette baisse des taux, de 25 points de base, marque la quatrième réduction dans le cycle actuel, soulignant les préoccupations croissantes concernant la croissance économique dans la zone euro.
La BCE a également révisé à la baisse ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB).
Pour l'année en cours, la croissance est désormais estimée à 0,7 %, soit une baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions précédentes.
Pour l'année suivante, la prévision a été ajustée à 1,1 %, une diminution de 0,2 point de pourcentage.
Ces chiffres sont nettement inférieurs aux prévisions de croissance pour les États-Unis, ce qui accentue les inquiétudes sur la compétitivité de l'économie européenne.
En parallèle, l'euro subit également la pression de l'incertitude politique en France et en Allemagne, deux des principales économies de la zone euro.
Cette instabilité politique peut influencer la confiance des investisseurs et des consommateurs, aggravant ainsi les défis économiques auxquels la région est confrontée.
Concernant la politique monétaire, la BCE a justifié sa décision de réduire les taux par des perspectives d'inflation plus favorables.
Les prévisions indiquent une diminution progressive de l'inflation, avec des taux projetés à 2,4 % en 2024, 2,1 % en 2025 et 1,9 % en 2026.
L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'énergie et des denrées alimentaires, devrait également diminuer, avec un objectif de 2 % à moyen terme.
Malgré ces baisses de taux, les coûts d'emprunt restent élevés, en raison des hausses précédentes qui continuent d'affecter les prêts existants.
Cela signifie que, bien que les conditions de financement se soient assouplies, les entreprises et les consommateurs peuvent encore ressentir une pression financière.
La BCE prévoit une reprise économique plus lente que prévu, avec des taux de croissance projetés à 0,7 % en 2024, 1,1 % en 2025 et 1,4 % en 2026.
L'institution reste déterminée à ramener l'inflation à son objectif de 2 % et a indiqué qu'elle ajustera ses politiques en fonction des données économiques reçues, sans s'engager sur une trajectoire de taux fixe.
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