La BCE a abaissé ses taux directeurs de 25 points de base lors de sa réunion de juin 2024, ramenant le taux des opérations principales de refinancement à 4,25 %, le taux de la
La BCE entame un virage délicat vers l'assouplissement monétaire
La Banque centrale européenne a franchi une étape cruciale en abaissant ses taux directeurs de 25 points de base jeudi, mettant ainsi un terme à un cycle de resserrement monétaire sans précédent pour juguler l'envolée de l'inflation.Avec un taux de refinancement principal désormais fixé à 4,25%, Francfort espère trouver le juste équilibre entre la relance économique et la lutte contre la persistance des pressions inflationnistes sous-jacentes.
La baisse de 25 points de base des taux directeurs de la BCE marque un tournant dans son cycle de resserrement monétaire engagé depuis juillet 2022 pour lutter contre l'envolée historique de l'inflation.
Cette première réduction des coûts d'emprunt depuis 2016 intervient alors que l'inflation dans la zone euro a nettement ralenti ces derniers mois, s'établissant à 6,1% en mai selon les estimations.
Cependant, avec une inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) qui devrait stagner autour de 2,5% d'ici fin 2024 selon les nouvelles projections, la BCE maintient une approche restrictive et data-driven.
Une hausse des salaires plus prononcée ou des effets de second tour pourrait en effet ancrer l'inflation dans la durée.
Cette légère inflexion accommodante de la politique monétaire devrait être bien accueillie par les marchés financiers, qui anticipaient un relâchement du resserrement quantitatif.
Les taux obligataires à long terme devraient poursuivre leur repli, soutenant la performance des actifs risqués comme les actions.
Les investisseurs resteront toutefois attentifs à l'évolution des pressions inflationnistes sous-jacentes et aux prochains relèvements de taux à venir.
Toute accélération inattendue de l'inflation obligerait la BCE à rester sur une trajectoire restrictive prolongée, défavorable aux actifs risqués.
Du côté des cambistes, l'euro pourrait marquer une pause face au dollar après sa récente appréciation, les marchés anticipant désormais une convergence des politiques monétaires de part et d'autre de l'Atlantique.
Enfin, la révision à la hausse des projections de croissance 2024-2026, quoique modeste, devrait rassurer sur la résilience de l'économie européenne face au choc inflationniste.
Cela pourrait favoriser le rebond des secteurs cycliques en bourse.
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