Sur fond de crise énergétique et d'incertitude rattachées à la guerre en Ukraine, l'économie mondiale est submergée par une inflation galopante.
Face à cette situation, la BCE a du intervenir au risque de pénaliser l'économie, pour apaiser les marchés boursiers, mais aussi rassurer les Etats membres de la zone euro qui redoutent une envolée des prix.
Alors que la hausse des taux agit sur le niveau général de la valeur marchande des biens, donc sur l'inflation, elle a également pour effet d'affecter le coût des emprunts immobiliers à taux variables.
Voyons les différentes solutions qui existent pour les emprunteurs à taux variables qui souhaitent se prémunir contre ce type de situation.
La BCE poursuit la hausse de ses taux d'intérêt malgré son impact négatif dans l'économie
Fin octobre, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux directeurs de 75 points de base, soit trois quarts de point de pourcentage, passant ainsi son principal taux de refinancement à 2%.
Il s'agit de sa troisième hausse de taux en 2022.
Après une progression de 50 points de base en juillet et une remontée de 75 points en septembre.
Le taux des dépôts des banques auprès de la banque centrale, qui a été pendant des années la principale référence pour les taux du marché, a atteint 1,5 % avec cette troisième augmentation.
Il y a quelques mois à peine, jusqu'en juillet dernier, ce taux était de -0,5 %.
En ce qui concerne le taux d'intérêt moyen des crédits, celui-ci est passé à 2,05% en Octobre 2022 contre 1,04% un an plus tôt, selon les dernières données publiées par l'Observatoire crédit logement CSA.
La période des taux d'intérêt à zéro, voir négatifs semble inéluctablement faire partie du passé et le monde s'avère être vigoureusement enraciné dans une phase de relèvement des taux d'intérêt.
L'explication principale est la progression toujours aussi forte de l'inflation.
Celle-ci touche presque tous les pays et même si les USA observent un léger reflux, rares sont ceux qui peuvent encore afficher un taux d'inflation en dessous de 6%.
En effet, dans de nombreux pays, le taux d'inflation est au dessus de 10%.
Cette situation, si elle perdure durablement, devrait fortement peser sur le budget des ménages ayants souscrits auprès d'un courtier ou d'une banque à un ou plusieurs prêts immobiliers avec des taux variables.
En effet, les foyers ayant choisi cette solution, sont confrontés à une aggravation des conditions de leur mensualité.
Face à cette situation critique, où les taux d'intérêt suivent une pente ascendante, il existe plusieurs réponses à ce problème.
Que faire en cas de hausse de taux, lorsque l'on a choisi un prêt immobilier à taux variable ?
Les foyers qui se sont engagés à emprunter à taux variables et qui redoutent une hausse significative des taux d'intérêts peuvent choisir plusieurs.
La première solution consiste à changer son crédit immobilier et faire un rachat de crédit, en transférant sa dette vers une autre banque, ou en prenant une option plus avantageuse.
Il est également possible de renégocier son prêt, par exemple, il est possible de demander à la banque où le prêt a été initié de renégocier ses caractéristiques, notamment le type de taux d'intérêt précédemment choisi.
Enfin, il est possible de faire suspendre son prêt pour une durée déterminée.
L'État garantit la possibilité de suspendre le prêt pendant quelques mois, cependant il est réservé uniquement à ceux qui sont en réelle difficulté économique, par exemple en raison d'une perte d'emploi.
Dans tous les cas, il est conseillé de se faire assister par un expert dans la décision à prendre, et d'évaluer spécifiquement le cas du prêt et les solutions possibles, en comparant également les offres des différentes banques.
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