Selon un rapport de la Banque centrale européenne (BCE) cité par l'agence Reuters, les prix de l'immobilier dans la zone euro pourraient connaître une baisse chaotique en raison des taux d'intérêt élevés, rendant les logements inabordables pour les ménages et peu attrayants pour les investisseurs.
Le rapport de la BCE sur la stabilité financière (FSR) met en évidence les coûts élevés du crédit et le ralentissement de la croissance économique, qui pourraient avoir des répercussions sur les entreprises, les ménages et éventuellement les institutions financières.
Depuis juillet 2022, la BCE a augmenté le coût du crédit de 375 points de base, portant son taux de dépôt à 3,25%, dans le but de lutter contre une inflation persistante.
Une nouvelle augmentation des taux est prévue le mois prochain.
Après de nombreuses années de taux d'intérêt bas, voire négatifs, les effets du resserrement monétaire actuel commencent à se faire sentir sur le marché immobilier.
Bien que la BCE n'ait pas mentionné les pays spécifiques, ses données suggèrent que le Portugal, l'Espagne et les pays baltes sont parmi les États membres où la part des prêts immobiliers à taux variable est la plus élevée.
La BCE a également souligné que les régions d'Europe où les investisseurs institutionnels sont fortement présents sur le marché immobilier résidentiel pourraient être plus durement touchées par une contraction de la liquidité.
Parmi ces régions, on trouve notamment Berlin, certaines régions de l'ouest de l'Allemagne et certaines capitales comme Paris, Madrid, Lisbonne et Dublin.
Cependant, la BCE a également noté comme aspect positif la solidité du marché du travail, qui réduit le risque de défaut de remboursement des prêts contractés par les ménages.
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