Les cours du pétrole sont incertains mardi en raison de craintes concernant l'approvisionnement en provenance de la Russie et de l'Iran.
Cependant, cette situation est atténuée par des incertitudes liées à la stratégie de l'Opep+ et des doutes sur la reprise économique en Chine.
Le cours du pétrole monté malgré les incertitudes sur l'approvisionnement et la stratégie de l'Opep+
Les marchés pétroliers connaissent une dynamique intéressante ce mardi, avec le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, qui grimpe de 0,85% pour atteindre près de 77 dollars.
De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, rebondit également, affichant une hausse de 0,70% à environ 74 dollars, atteignant ainsi un sommet de trois mois.
Ce regain d'intérêt pour le pétrole intervient après une ouverture de séance où les deux références étaient en territoire négatif.
Les inquiétudes concernant un resserrement de l'offre de pétrole en provenance de Russie et d'Iran, exacerbées par l'escalade des sanctions occidentales, jouent un rôle clé dans cette hausse des prix.
Ces sanctions ont conduit à une réduction significative des exportations de ces pays, ce qui a eu pour effet de soutenir les prix du brut sur le marché mondial.
Dans ce contexte, la demande de pétrole en provenance du Moyen-Orient semble se renforcer.
L'Arabie saoudite, principal exportateur de pétrole, a récemment annoncé une augmentation de ses prix pour les livraisons en Asie en février, marquant ainsi la première hausse en trois mois.
Cette décision témoigne d'une volonté de capitaliser sur la demande croissante, malgré les incertitudes économiques.
En Chine, la situation est également préoccupante.
Le Shandong Port Group a décidé d'interdire l'accès à ses ports aux navires pétroliers sanctionnés par les États-Unis, ce qui pourrait restreindre l'accès aux principaux terminaux pétroliers du pays.
Cette mesure pourrait avoir des répercussions sur l'approvisionnement en pétrole, alors que la Chine cherche à stabiliser son économie.
Par ailleurs, des conditions climatiques plus froides aux États-Unis et en Europe ont entraîné une augmentation de la demande de mazout de chauffage, ce qui contribue également à soutenir les prix du pétrole.
Cependant, ces gains sont tempérés par des données économiques mondiales préoccupantes, notamment une inflation attendue dans la zone euro pour le mois de décembre, qui pourrait freiner la consommation.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont récemment prolongé leurs réductions de production de trois mois supplémentaires.
Toutefois, le cartel prévoit de réintroduire des volumes sur le marché en 2025, ce qui limite quelque peu la hausse des prix observée ce mardi.
Cette stratégie vise à équilibrer le marché tout en tenant compte des fluctuations de la demande mondiale.
Enfin, le marché reste en attente de nouvelles mesures de stimulation de la part du gouvernement chinois.
Les analystes s'interrogent sur l'efficacité de ces initiatives pour relancer la deuxième économie mondiale, qui fait face à une crise immobilière persistante et à des niveaux de consommation intérieure moroses.
La capacité de la Chine à redynamiser son économie sera cruciale pour l'évolution future des prix du pétrole sur le marché mondial.
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