Le marché pétrolier a enregistré aujourd'hui des fluctuations notables, tentant de se redresser après une chute de plus de 2%.
Cette baisse est principalement due à un dollar américain renforcé, conséquence de la victoire de Donald Trump aux élections américaines.
Les investisseurs examinent attentivement les répercussions potentielles des politiques économiques de Trump sur le secteur de l'énergie.
Les attentes d'une seconde administration Trump pourraient stimuler la croissance économique aux États-Unis, favorisant ainsi une consommation accrue de pétrole grâce à des dépenses budgétaires et des réductions d'impôts.
Cependant, des inquiétudes persistent quant à l'impact des tarifs commerciaux sur l'économie chinoise, premier importateur mondial de pétrole, ce qui pourrait freiner la demande.
Le Renforcement du Dollar plombe le Marché du pétrole
En ce qui concerne les prix, le Brent a légèrement reculé de 0,10% pour s'établir à 75,45 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a connu une légère hausse de 0,20%, atteignant 72,15 dollars le baril.
Le renforcement du dollar, qui a grimpé de près de 2% face à l'euro, rend le pétrole plus coûteux pour les acheteurs utilisant d'autres devises, ce qui peut réduire la demande.
Les négociants anticipent également les pressions que la future administration Trump pourrait exercer sur la Chine, aggravant ainsi le ralentissement de la demande de pétrole.
Par ailleurs, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a signalé une augmentation des stocks de pétrole brut aux États-Unis, dépassant les prévisions, avec une hausse de 2,149 millions de barils par rapport à une attente de 1,8 million de barils.
Dans le même temps, les producteurs de pétrole du golfe du Mexique commencent à limiter leur production en raison de la tempête tropicale Rafael, qui menace de provoquer des perturbations supplémentaires.
Enfin, l'American Petroleum Institute (API) a annoncé une augmentation inattendue des réserves commerciales de brut de 3,1 millions de barils, ajoutant une pression supplémentaire sur les prix.
Dans ce contexte, la compagnie pétrolière nationale d'Arabie Saoudite, Aramco, a rapporté une baisse de 15% de son bénéfice net au troisième trimestre, ce qui pourrait inciter le pays à augmenter sa production pour accroître ses revenus, même si cela risque de faire chuter davantage les prix du pétrole.
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