Les cours du pétrole évoluent en forte hausse ce lundi, le marché affichant un certain soulagement face à l'annonce d'une augmentation de la production par l'Opep+ qui s'est révélée moins élevée que redouté.

Le cours du pétrole augmente après que l'OPEP+ ait décidé d'augmenter sa production en juillet
En début d'après-midi, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) a bondi de 2,90%, atteignant 62,55 dollars, tandis que le Brent de la mer du Nord a progressé de 2,80%, s'établissant à 64,55 dollars.
Cette dynamique haussière est principalement attribuée à la décision de l'Opep+ d'augmenter ses quotas de production de 411 000 barils supplémentaires par jour pour le mois de juillet.
Cette hausse, qui s'inscrit dans la continuité des augmentations de mai et juin, est trois fois supérieure à ce qui avait été initialement prévu dans le plan de l'organisation adopté en décembre.
Toutefois, cette décision était largement anticipée par le marché, qui avait même enregistré une baisse des prix vendredi, alimentée par des rumeurs de presse évoquant une possible augmentation de la production supérieure à 411 000 barils par jour.
Derrière cette stratégie, l'Arabie saoudite semble chercher à faire pression sur les membres de l'Opep+ qui ne respectent pas leurs quotas, notamment le Kazakhstan, afin de stabiliser les prix du pétrole.
En parallèle, le marché reste attentif aux discussions entre la Russie et l'Ukraine, qui se tiennent lundi à Istanbul.
Ces pourparlers visent à explorer de nouvelles avenues pour mettre fin au conflit qui a éclaté suite à l'invasion russe en février 2022.
La situation géopolitique en Ukraine continue d'influencer les marchés pétroliers, ajoutant une couche d'incertitude.
Par ailleurs, l'Iran a également fait entendre sa voix dans le contexte des négociations sur son programme nucléaire.
Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que tout accord serait impossible si l'objectif des discussions était de priver l'Iran de ses activités nucléaires pacifiques.
Un accord pourrait potentiellement conduire à la levée des sanctions internationales et à une augmentation des exportations de pétrole iranien.
À l'inverse, l'absence d'accord exposerait le pétrole iranien à la stratégie de "pression maximale" mise en œuvre par l'administration Trump, qui pourrait avoir des répercussions sur l'offre mondiale de pétrole.
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