Avec la crise sanitaire mondiale, les banques centrales ont été confrontées à un défi extraordinaire qui nécessitait des mesures sans précédent.
Ce sont en effet des politiques monétaires non conventionnelles qui leur ont permis d’éviter un effondrement complet du système financier mondial.
Mais en agissant ainsi, les banques centrales se sont aventurées en terrain inconnu.
La banalisation des interventions des banques centrales
La monétisation des déficits budgétaires était autrefois un anathème, car elle était systématiquement associée à des taux d'inflation incontrôlés.
Pourtant, de nos jours, il y a des économies dont les banques centrales prêtent directement aux gouvernements.
Cela nécessite une surveillance attentive, car le plus grand risque est l'accumulation de dette publique menaçant la croissance à long terme.
En effet, par exemple si les entreprises arrêtent d'investir parce qu'elles s'inquiètent des risques pesant sur la valeur de leur monnaie alors que la dette publique intérieure explose, les économies auront de ce fait du mal à s’en sortir.
Les banques centrales à la manoeuvre fragilisent un équilibre économique
Acculées à pratiquer une politique monétaire hyper accommodante pour maintenir à flot des économies ébranlées par la crise liée à la Covid-19, les banques centrales modifient irrémédiablement le paysage financier.
Leur intervention massive fragilise des équilibres économiques, financiers et sociaux déjà très éprouvés.
Quel est le prix à payer ? Les investisseurs sont-ils suffisamment prudents conscients du danger qui les guette ? L'explosion des dettes publiques fait-elle peser un risque important pour les économies européennes ? Le plan de relance de l'UE est-il à la hauteur ? Patrick Artus, chef économiste de Natixis, livre son éclairage sur ce sujet ô combien déterminant.
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