Banques centrales, le jeu dévastateur

Lors d'un premier entretien, Véronique Riches-Flores nous a donné une vision assez sombre du monde d'après, un monde qui s'apparente énormément au monde d'avant mais dans lequel les déséquilibres économiques passés, bien loin d'être atténués ou résorbés ressortent exacerbés.

Cette première interview n'avait fait qu'effleurer le rôle déterminant des banques centrales. Il fallait bien y revenir et accorder à ce sujet crucial une place à part.

Les banques centrales à la manœuvre

La Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED) sous le gouvernement de Jerome Powell, la Banque Centrale Européenne (BCE) sous celui de Christine Lagarde, mais aussi la BoJ (Bank of Japan) façonnent à coup de trillions de dollars, d'euros, de livres ou de Yens, le paysage économique et financier, des interventions que commande l'urgence mais qui cèlent aussi un certain nombre d'effets délétères et qui soulèvent des questions majeures tant au plan économique et financier que social et démocratique. Les banques centrales sont-elles en train de tuer le capitalisme et endommager également la démocratie ? Leurs politiques non-conventionnelles ne favorisent-elles pas le creusement jusqu'à l'insupportable des inégalités sociales et patrimoniales ? Véronique Riches-Flores (Riches Flores Research) nous livre son éclairage.