Les marchés actions européens devraient ouvrir sur une note positive lors de la dernière séance de la semaine, soutenus par l'annonce d'un accord commercial entre Washington et Londres.

Hier, l'ancien président américain Donald Trump a révélé que cet accord prévoit une réduction significative des droits de douane britanniques sur les produits américains, passant de 5,1 % à 1,8 %.
De plus, le marché britannique s'ouvrira davantage aux biens américains, ce qui pourrait stimuler les échanges entre les deux nations.
Les marchés européens attendus en hausse après un accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni
Dans ce contexte, la première réunion commerciale entre les États-Unis et la Chine est prévue ce samedi à Genève.
Le secrétaire au Commerce américain, Lutnick, a précisé que les accords avec le Japon et la Corée du Sud prendront plus de temps à finaliser que celui avec le Royaume-Uni.
Il a également indiqué qu'un taux de droit de douane de 10 % serait le meilleur scénario pour les autres pays, tandis que ceux affichant des déficits commerciaux pourraient faire face à des taux plus élevés.
Les États-Unis semblent privilégier les accords avec les grandes économies asiatiques.
La vice-ministre des Affaires étrangères chinoise, Hua Chunying, a réagi en affirmant que la Chine « n'a pas peur » des tarifs américains, qualifiant la politique des États-Unis d'insoutenable.
Cette déclaration vise à afficher une position ferme avant les pourparlers en Suisse, suggérant que la Chine ne cédera pas facilement, ce qui pourrait compliquer la conclusion d'un accord entre les deux parties.
Par ailleurs, le conseiller commercial de la Maison Blanche, Navarro, a confirmé que les tarifs sur l'acier et l'aluminium demeurent en vigueur, soulignant que le régime tarifaire global n'est pas en cours de révision.
Les secteurs de l'acier et de l'industrie continuent donc d'être exposés au protectionnisme.
Le secrétaire au Trésor, Bessent, a exprimé son soutien à l'apaisement des tensions avec la Chine tout en approuvant le plan de Trump visant à augmenter les impôts pour les hauts revenus.
Il a également souligné que c'est Trump qui valide les accords commerciaux finaux.
Malgré les discussions en cours, la plupart des accords restent non finalisés.
Sur le plan des marchés, le contrat futur sur l'indice CAC 40 a progressé de 0,45 % à 7702 points, laissant entrevoir une poursuite du redressement amorcé la veille.
Après avoir enregistré trois séances de repli, le marché parisien a rebondi de 0,9 % à 7694 points, atteignant un pic à 7720 points, ce qui a permis d'effacer les pertes des deux jours précédents.
Cependant, sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40, qui sortait de trois semaines consécutives de progression, a tout de même perdu environ 1 %.
Cette semaine a été marquée par une accalmie des tensions commerciales et un discours sans surprise de la Réserve fédérale, permettant à Wall Street de rester sur une tendance positive.
Du côté des entreprises, le groupe de transport aérien IAG a annoncé la commande de 21 Airbus A330 et de 32 Boeing 787 pour un montant total d'un peu plus de 20 milliards de dollars.
Neurones a dévoilé un chiffre d'affaires du premier trimestre en croissance organique de 3,9 % à 214,1 millions d'euros.
Cependant, en raison d'une visibilité limitée, Neurones prévoit un chiffre d'affaires compris entre 840 et 850 millions d'euros, avec un résultat opérationnel entre 8,5 % et 9 %.
Dans le cadre de son programme de rachat d'actions, Renault Group a confié à un prestataire de services d'investissement un mandat pour acquérir jusqu'à 1 500 000 actions Renault, en fonction des conditions de marché, sur une période allant du 9 mai jusqu'au 23 mai 2025.
En revanche, le spécialiste des vaccins Valneva a subi la plus forte baisse du SBF 120, après que l'Agence européenne des médicaments (EMA) a suspendu l'utilisation de son vaccin Ixchiq, destiné à prévenir la maladie causée par le virus du chikungunya, pour les personnes âgées de plus de 65 ans.
Concernant les notes d'analystes, la Société Générale a été dégradée par UBS à « neutre », ce qui pourrait influencer les décisions d'investissement.
Sur le plan macroéconomique, les exportations totales chinoises ont augmenté de 8,1 % en avril par rapport à l'année précédente, dépassant les attentes des économistes.
Cependant, les exportations vers les États-Unis ont chuté de 21 % sur la même période.
Les entreprises chinoises semblent détourner leurs flux commerciaux vers d'autres marchés, notamment vers l'Inde et les dix pays d'Asie du Sud-Est membres de l'Asean, où les exportations ont bondi de plus de 20 %.
Les exportations vers l'Union européenne ont également progressé de 8 %.
En revanche, les importations de biens américains en Chine ont diminué de près de 14 %.
Malgré la croissance globale des exportations, les expéditions vers les États-Unis ont chuté de près de 18 % entre mars et avril, ce qui indique une stratégie de contournement des droits de douane, souvent désignée sous le terme de « blanchiment d'origine », où les exportateurs chinois redirigent leurs produits via des pays tiers comme le Vietnam.
Au Japon, les salaires réels ont enregistré une baisse de 2,1 % en glissement annuel en mars, marquant la plus forte baisse en deux ans et le troisième déclin mensuel consécutif.
Les heures supplémentaires payées ont également chuté de 1,1 %, ce qui suggère un ralentissement de l'activité économique.
Bien que les salaires nominaux aient augmenté, le revenu réel des ménages est en déclin, ce qui pourrait avoir des implications sur la consommation.
Cependant, les dépenses des ménages au Japon ont augmenté de 2,1 % en glissement annuel en mars, largement au-dessus des prévisions de 0,2 %.
La croissance d'un mois sur l'autre a été de 0,4 %, ce qui est perçu par les responsables gouvernementaux comme un signe précoce d'une reprise de la consommation.
Néanmoins, les dépenses liées aux produits de première nécessité, comme l'alimentation, restent limitées, ce qui pourrait indiquer une prudence persistante des consommateurs.
La séance de la veille à Wall street
Hier, à Wall Street, les marchés américains ont terminé en hausse, soutenus par l'annonce de l'accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni.
Le Dow Jones a progressé de 0,62 % pour atteindre 41 368 points, tandis que le Nasdaq a gagné 1,07 % à 17 928 points.
Les statistiques économiques ont également été favorables, avec une baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis, dépassant les attentes des analystes.
0 Commentaire