La bourse de paris accentue sa spirale baissière, les annonces du FMI et des banques centrales ne parvenant pas à apaiser les craintes de récession.

Le S§P 500 réservé à la baisse à New York.
La bourse de paris vivait un nouveau lundi noir, continuant de couler à mi-séance (-11,4%), le spectre d'une récession se rapprochant et prenant le dessus sur les réponses tous azimuts des banques centrales pour amoindrir l'impact économique du nouveau coronavirus.
Vers 13H35, l'indice CAC 40 s'effondrait de 471,88 points à 3,646,48 points, n'en finissant pas de sombrer après sa chute de 20% la semaine dernière.
Après une ouverture moribonde, la cote parisienne a continué de flancher.
À Francfort, le Dax perd 8,97% et à Londres, le FTSE cède 6,75%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 7,79%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 9,35% et le Stoxx 600 de 8,9%.
Les plus grandes banques centrales au monde ont multiplié les annonces au cours de ces dernières 24 heures pour tenter de rassurer le monde financier face aux craintes liées au coronavirus, qui a tué au moins 6,509 personnes et en a contaminé 169,444 dans le monde, selon le dernier bilan en date dressé par Reuters.
la réserve fédérale américaine a notamment abaissé en urgence dimanche l'objectif de taux des "fed funds" de 100 points de base et annoncé le rachat de 700 milliards de dollars de titres.
La Banque du Japon a décidé de renforcer sa politique de rachats d'actifs et la banque centrale européenne, par la voix de Robert Holzmann, l'un des membres de son Conseil des gouverneurs, s'est dite prête à intervenir davantage sur le marché des dettes souveraines si nécessaire.
Mais compte tenu de la dégradation des perspectives économiques mondiales et des mesures de confinement mises en place dans de nombreux pays, ces mesures d'urgence n'apaisent en rien l'anxiété des investisseurs.
Les bourses des pays du Golfe, très dépendants du secteur de l'énergie, se sont effondrées lundi, à l'exception du Qatar, emportées par la chute des prix du pétrole sur un marché où la demande ralentit en raison de la pandémie du nouveau coronavirus.
Vers 11H55 GMT (12H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai est tombé à 30,22 dollars à Londres, en baisse de 10,66% par rapport à la clôture de vendredi, un niveau jamais enregistré depuis février 2016.
A New York, le baril américain de WTI pour avril chutait de 8,04%, à 29,18 dollars, au-dessus de son dernier plancher atteint lundi dernier à 27,34 dollars.
krach à wall street, les coupe-circuits activés
Rien n’y fait, malgré l’action de la Fed, en coordination avec cinq autres banques centrales, et la promesse du FMI de mobiliser sa capacité de prêts de 1,000 milliards de dollars pour aider les pays membres, la spirale baissière se poursuit sur les bourses mondiales.
A wall street, le S§P 500 était réservé à la baisse dès l’ouverture après une baisse de plus de 8%, synonyme du déclenchement des « coupe-circuits » pour une durée de 15 minutes.
En effet, les échanges ont été suspendus à la bourse de New York peu après l'ouverture après la chute de 7% du S§P 500, emporté par la panique autour de la pandémie de coronavirus malgré les efforts massifs de la Réserve fédérale pour tenter de rassurer les marchés.
L'effondrement de l'indice S§P 500 a automatiquement déclenché un mécanisme d'interruption des échanges d'un quart d'heure, censé permettre aux acteurs du marché de reprendre leurs esprits.
Ce mécanisme a déjà été utilisé deux fois la semaine dernière.
Les cas confirmés de coronavirus en Italie approchent les 25 000
Le nombre d'infections à Covid-19 en Italie, le pays le plus touché en dehors de la Chine, est passé à 24 747, dont 2 335 ont guéri et 1 809 sont morts.
Parmi les régions, la Lombardie enregistre le plus grand nombre de cas actifs avec 10 043, suivie de l'Émilie-Romagne (2 747), de la Vénétie (1 989) et des Marches (1 087).
L'Italie reste totalement à l'arrêt dans une tentative de ralentir la propagation de l'épidémie de coronavirus.
Pandémie, les supermarchés britanniques appellent les consommateurs à la raison
Face à des supermarchés dévalisés et des achats en ligne démultipliés en raison de la pandémie, les distributeurs britanniques appellent les consommateurs à la raison et assurent que le pays ne manquera pas de nourriture.
'Nous avons besoin de votre aide.
Nous demandons que chacun fasse attention à la manière dont il fait ses courses', ont écrit les principales enseignes du Royaume-Uni, comme Tesco, Sainsbury's ou Marks and Spencer, dans une lettre publiée par les quotidiens nationaux dimanche et lundi.
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