Du jamais vu à Paris, à Milan et Madrid. La pire séance depuis 1987 à Londres ou New York. La panique a complètement emporté jeudi les marchés financiers, qui ont visiblement perdu l'espoir d'une réponse économique efficace face a la propagation implacable de la pandémie du nouveau coronavirus.
Un bilan toujours plus lourd et des dirigeants mondiaux qui réagissent en ordre dispersé: le coronavirus pousse les Etats à se replier sur eux-mêmes, plaçant à nouveau vendredi les marchés financiers d'Asie en chute libre.
En effet, les bourses d'Asie subissaient encore de lourdes pertes vendredi, surtout Tokyo dans la foulée de la débâcle historique des bourses mondiales la veille, face à la progression inexorable de la pandémie du coronavirus faisant redouter une récession mondiale.
La bourse de Tokyo connaissait sa pire chute en séance depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011.
Son indice vedette nikkei a ainsi brièvement plongé de plus de 10% vers 01H30 GMT (-10,06% à 16,691,98 points), tandis que l'indice élargi Topix sombrait de 9,38% à la même heure.
La bourse de paris rebondit en ouverture au lendemain de la pire séance de l’histoire du Cac 40 et d’une chute inédite à wall street depuis le lundi noir d’octobre 1987.
TechnipFMC exceptée, toutes les composantes de l’indice phare sont dans le vert.
A 9h15, le Cac 40 progresse de 2,73% à 4,154,79 points.
l’indice n’en accuse pas moins une chute de 19% sur la semaine.
Hormis TechnipFMC (-0,5%) qui sortira du Cac 40 le 23 mars, toutes les composantes de l’indice phare progressent à commencer par ArcelorMittal ( 6%) et LVMH ( 5,6%).
BNP Paribas avance de 4,5% grâce à une recommandation d’achat de HSBC, qui est par ailleurs acheteur de bioMérieux ( 10%).
air liquide s’octroie plus de 5%, tiré par une note de JPMorgan, passé de sous-pondérer à « neutre » sur le titre.
Chine le Shanghai Composite clôture en baisse
L'indice composite de Shanghai a perdu 36 points, soit 1,2 %, pour clôturer à 2 887 vendredi, réduisant ainsi ses pertes antérieures.
Les investisseurs ont continué à espérer que les démocrates et républicains américains pourraient adopter un plan de relance visant à lutter contre l'impact de l'épidémie de coronavirus aujourd'hui et les banques centrales mondiales ont injecté des liquidités dans leurs systèmes financiers.
Parmi les secteurs, ce sont les actions du secteur de la santé qui ont le plus baissé (-2,2 %), suivies par les matériaux de base (-2,1 %), les services publics (-1,7 %), les biens de consommation non cycliques (-1,7 %) et les biens de consommation cycliques (-1,5 %).
À Hong Kong, l'indice Hang Seng a perdu 406 points, soit 1,6 %, pour s'établir à 23 920 vers 15h30, heure de Hong Kong, ce qui correspond à ses pertes antérieures.
le nikkei 225 clôture en fort baisse
Le nikkei 225 a chuté de 1129 points, soit 6,08%, pour terminer à 17 431 vendredi, effaçant ses pertes antérieures, suite à une chute historique des actions américaines dans la nuit de vendredi à vendredi, après que le ministre japonais de l'économie, Yasutoshi Nishimura, ait déclaré que le gouvernement surveillait les marchés financiers sur une base quotidienne.
Pendant ce temps, la banque centrale a déclaré vendredi matin qu'elle achèterait pour 200 milliards de yens d'obligations d'État d'une durée de cinq à dix ans dans le cadre d'une opération imprévue.
La banque a également annoncé qu'elle injecterait 1,5 trillion de yens supplémentaires sous forme de prêts à deux semaines, dans un contexte de tarissement des liquidités sur les marchés financiers.
Tous les secteurs de l'indice nikkei ont plongé, avec des pertes de 4 à 8 %.
Le groupe SoftBank aurait annoncé son intention de racheter jusqu'à 7 % de ses actions pour un montant de 500 milliards de yens.
Ses actions ont clôturé en baisse de 5,1 %.
Pour la semaine, l'indice nikkei a chuté de 16%.
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