Bourse : le cac 40 attendu dans le rouge après les annonces de trump, à suivre boiron

Les principales Bourses européennes devraient ouvrir en repli ce vendredi, alors que l'incertitude demeure élevée suite à l'annonce par le président américain Donald Trump de nouveaux droits de douane sur les produits importés aux États-Unis.

Cette décision, annoncée mercredi, impose des droits de douane de 10% sur presque tous les produits importés, ainsi que des taxes encore plus élevées sur les importations en provenance de plusieurs pays, y compris les principaux partenaires commerciaux de Washington.

Après une journée de sidération jeudi, les marchés cherchent désormais à évaluer les conséquences concrètes de ces mesures, dont l'impact pourrait prendre du temps à se faire sentir.

La première inconnue réside dans les éventuelles ripostes des pays concernés.

La Chine et l'Union européenne ont déjà promis des mesures de rétorsion, tandis que d'autres nations, comme la Corée du Sud, le Mexique et l'Inde, ont choisi d'attendre avant de réagir, espérant obtenir des concessions de la part de Washington avant l'entrée en vigueur des droits de douane, prévue pour le 9 avril.

Les Bourses européennes anticipent une ouverture en baisse face à l'incertitude économique

Les contrats à terme suggèrent une ouverture en baisse de 0,30% pour le CAC 40 à Paris, de 0,35% pour le FTSE à Londres, de 0,25% pour le Dax à Francfort, et de 0,35% pour le Stoxx 600.

Du côté des entreprises, plusieurs résultats financiers ont été publiés.

Les laboratoires Boiron ont annoncé une chute de 68,4% de leur résultat net, qui s'établit à 11,33 millions d'euros.

Cette baisse est attribuée à des coûts de 20,47 millions d'euros liés à une réorganisation qui entraînera la suppression de 145 postes en France.

Le chiffre d'affaires a également reculé de 1,2% pour atteindre 487,55 millions d'euros.

Akwel, un équipementier pour l'industrie automobile, a enregistré un résultat opérationnel courant en baisse de 37,1% à 38,4 millions d'euros, avec une marge de 3,9% contre 5,7% l'année précédente.

Son chiffre d'affaires a diminué de 7,3% à 989 millions d'euros.

Lors de l'assemblée générale annuelle prévue le 22 mai 2025, un dividende de 0,30 euro par action sera proposé, stable par rapport à l'année précédente.

Sodexo a confirmé ses objectifs pour l'exercice en cours, bien qu'ils aient été abaissés le mois dernier en raison d'une croissance plus faible que prévu en Amérique du Nord.

Le groupe de restauration collective prévoit une croissance interne de 3 à 4% de ses facturations et une amélioration de sa marge d'exploitation de 10 à 20 points de base par rapport à l'exercice précédent.

Enensys Technologies, spécialisée dans la diffusion vidéo numérique, a annoncé un résultat net de 1,50 million d'euros, effaçant un déficit de 35 000 euros l'année précédente.

L'Ebitda a été positif pour la quatrième année consécutive, atteignant 2,08 millions d'euros, en hausse de 1,51 million.

Le chiffre d'affaires a progressé de 2,92 millions d'euros pour atteindre 15,2 millions d'euros.

Sur le plan macroéconomique, les commandes à l'industrie en Allemagne sont restées stables en février, alors qu'une hausse de 3,4% était anticipée, après une baisse de 5,5% en janvier.

Ces chiffres soulignent les défis persistants auxquels fait face l'économie allemande.

Aux États-Unis, les investisseurs attendent avec impatience les chiffres de l'emploi pour le mois de mars, ainsi qu'un discours du président de la Réserve fédérale sur les perspectives économiques, qui tiendra compte des répercussions du durcissement de la politique commerciale américaine.

Le rapport sur l'emploi sera publié à 14h30.

La séance de la veille à Wall Street : une chute historique

Hier, Wall Street a connu une chute significative, avec les trois principaux indices enregistrant des baisses sans précédent depuis plusieurs années.

Le Dow Jones a perdu 3,98%, soit 1 679,39 points, pour clôturer à 40 545 points.

Le S&P-500 a reculé de 4,84%, perdant 274,45 points pour atteindre 5 396 points, tandis que le Nasdaq Composite a chuté de 5,97%, soit 1 050,44 points, pour finir à 16 550 points.

Au total, environ 2,4 billions de dollars de valorisation boursière ont été effacés parmi les entreprises du S&P-500, qui a enregistré son pire repli sur une séance depuis juin 2020.

Les valeurs technologiques ont été particulièrement touchées, avec des pertes marquées pour des géants comme Nvidia, qui a chuté de 7,8%, et Amazon, qui a vu son action reculer de 9%.

Ces baisses illustrent les craintes croissantes d'une guerre commerciale totale et d'une récession économique mondiale, exacerbées par les nouvelles mesures protectionnistes de l'administration Trump.

À l'approche du week-end, les investisseurs surveilleront de près les développements concernant les droits de douane et les réactions des marchés internationaux.

Les tensions commerciales pourraient continuer à peser sur le sentiment des investisseurs, alors que les entreprises et les économistes tentent d'évaluer l'impact à long terme de ces politiques sur la croissance économique.

Les chiffres de l'emploi aux États-Unis, qui seront publiés plus tard dans la journée, pourraient également influencer les marchés.

Une forte création d'emplois pourrait rassurer les investisseurs sur la résilience de l'économie américaine, tandis qu'un chiffre décevant pourrait intensifier les inquiétudes concernant une éventuelle récession.