Les marchés boursiers américains sont attendus en légère hausse ce jeudi, tandis que les Bourses européennes affichent également des tendances positives à la mi-séance.

Cette dynamique est alimentée par un apaisement des inquiétudes au Proche-Orient, alors que l'attention des investisseurs se déplace vers d'autres thématiques, notamment les droits de douane, l'indépendance de la Réserve fédérale (Fed) et des données économiques clés des États-Unis.
Les investisseurs se montrent rassurés par le maintien du cessez-le-feu entre Israël et l'Iran.
De plus, le président américain, Donald Trump, a annoncé mardi soir que des discussions entre l'Iran et les États-Unis se tiendraient la semaine prochaine.
Ce contexte a permis de réduire les craintes géopolitiques, laissant place à des préoccupations économiques plus immédiates, notamment la date butoir du 9 juillet pour un accord définitif sur les droits de douane dits "réciproques".
Les dirigeants de l'Union européenne, réunis en sommet à Bruxelles, doivent indiquer ce jeudi à la Commission européenne s'ils souhaitent conclure rapidement un accord commercial avec les États-Unis, même si cela implique des conditions plus favorables à Washington.
À l'heure actuelle, peu de pays, à l'exception du Royaume-Uni, ont réussi à finaliser un accord avec les États-Unis.
Les marchés financiers en légère hausse, apaisement des tensions au Proche-Orient
Avant l'ouverture des marchés, les futures sur le S&P500 sont stables, tandis que celles sur le Nasdaq enregistrent une hausse de 0,25 %.
Cet élan haussier est soutenu par des attentes croissantes selon lesquelles la Fed pourrait réduire les taux d'intérêt plus tôt que prévu.
Le Wall Street Journal a rapporté que Donald Trump envisageait d'annoncer son candidat à la présidence de la Fed plus tôt que prévu, ce qui pourrait inclure la nomination d'un président "fantôme" en faveur d'une politique monétaire plus accommodante.
Parallèlement, de nouvelles données économiques ont révélé que l'économie américaine s'est contractée de 0,5 % en rythme annualisé au premier trimestre, une baisse plus marquée que les prévisions initiales.
Le déficit commercial s'est également creusé de manière inattendue, en raison d'une baisse des exportations.
Cependant, les demandes d'indemnisation initiales ont été inférieures aux prévisions, tandis que les biens durables ont connu une forte hausse.
Sur le marché européen, le CAC 40 à Paris perd 0,12 % à 7548 points, tandis que le Dax à Francfort avance de 0,25 % et le FTSE à Londres prend 0,30 %.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,10 %, tout comme l'EuroStoxx 50 de la zone euro, qui gagne 0,05 %.
Le Stoxx 600, quant à lui, avance de 0,10 %, soutenu notamment par le secteur de la défense, qui bénéficie d'une augmentation des dépenses des pays membres de l'OTAN.
Concernant les valeurs individuelles, Apple est en baisse de 0,2 % avant l'ouverture, suite à une réduction de l'objectif de prix par JPMorgan Chase.
En revanche, Micron Technology progresse de 2,3 % en avant-Bourse après avoir annoncé une prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours supérieure aux attentes de Wall Street.
Ce bon résultat a également un impact positif sur le secteur des semi-conducteurs, avec Marvell en hausse de 2 %, Advanced Micro Devices (AMD) de 1,7 % et Nvidia de 1,1 %.
Du côté des entreprises françaises , Carrefour chute de 8,5 % après que JPMorgan a abaissé son objectif de cours sur le distributeur, qui est désormais placé sous surveillance négative.
À l'inverse, Edenred grimpe de 7 % et Pluxee de 3 %, suite à la présentation par la ministre déléguée au Commerce d'une réforme des titres-restaurant, qui prévoit une dématérialisation totale d'ici 2027 et une utilisation accrue, y compris le dimanche.
Morgan Stanley a également modifié ses recommandations, abaissant celle sur OPmobility de "surpondérer" à "sous-pondérer", tandis qu'il a fait l'inverse pour Valeo, un autre équipementier automobile, qui gagne 4 %.
Worldline rebondit de près de 10 % après une chute la veille, suite à une enquête sur des transactions douteuses.
Trigano, quant à lui, progresse de près de 7 % après avoir enregistré un chiffre d'affaires trimestriel de 1,14 milliard d'euros, anticipant une saison 2026 favorable.
H&M affiche une hausse de 3,8 % après avoir publié un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes du consensus.
De son côté, EQT gagne 4,80 % après que Citigroup a reclassé son action de "neutre" à "acheter", renforçant ainsi l'optimisme autour de ce fonds d'investissement suédois.
Le secteur de la défense continue de bénéficier d'un soutien accru, avec des entreprises comme Rheinmetall, Hensoldt et Saab enregistrant des hausses respectives de 4,25 %, 2,7 % et 3,60 %.
Cette tendance est alimentée par l'augmentation des budgets militaires des pays membres de l'OTAN, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes.
Sur le plan économique, l'Insee a annoncé que la dette publique française, au sens de Maastricht, s'élevait à 3 345,8 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2025, marquant une augmentation de 40,5 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent.
Exprimée en pourcentage du PIB, la dette atteint 114 %, en hausse par rapport à 113,2 % au quatrième trimestre 2024.
Cette situation soulève des préoccupations quant à la soutenabilité de la dette publique dans un contexte économique incertain.
Les données économiques américaines, publiées ce jeudi, révèlent également une contraction plus marquée que prévu de l'économie au premier trimestre, avec un recul de 0,5 % en rythme annualisé.
Cette révision à la baisse par rapport à la deuxième estimation de mai, qui était de -0,2 %, a surpris les économistes, qui anticipaient en moyenne une contraction de 0,2 %.
Ces chiffres soulignent les défis auxquels l'économie américaine est confrontée, notamment en matière de croissance et de commerce extérieur.
Les marchés restent attentifs aux derniers développements concernant le différend entre Donald Trump et le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell.
Le président américain a déclaré mercredi avoir trois ou quatre noms en tête pour remplacer Powell, remettant ainsi en question l'indépendance de la banque centrale.
Selon le Wall Street Journal, Powell pourrait être remplacé dès septembre ou octobre, alors que son mandat actuel est censé se terminer en mai 2026.
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