Les principales Bourses européennes devraient ouvrir en baisse ce mercredi, alors que les investisseurs digèrent les récentes annonces de Donald Trump concernant des restrictions supplémentaires sur les exportations de semi-conducteurs américains vers la Chine.

Cette décision s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux puissances économiques, alimentant les craintes d'une récession mondiale.
Les Bourses européennes anticipent une ouverture en baisse après de nouvelles tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine
Le président américain a annoncé hier l'instauration de nouvelles formalités de licences d'exportation pour les semi-conducteurs produits par Nvidia et AMD, deux géants de la technologie.
En outre, Trump a ordonné une évaluation de la possibilité d'imposer de nouveaux droits de douane sur les importations américaines de minéraux critiques, dont la majorité provient de Chine.
Ces mesures visent à renforcer la pression sur Pékin dans le cadre de la guerre commerciale en cours.
Face à ces nouvelles restrictions, la Chine a réagi en interdisant à ses compagnies aériennes d'accepter des livraisons d'appareils Boeing, marquant ainsi une escalade dans les tensions bilatérales.
Les analystes s'inquiètent des répercussions de ces mesures sur les marchés financiers, alors que les investisseurs restent préoccupés par les perspectives économiques mondiales.
Les marchés européens ne se concentrent pas uniquement sur les tensions commerciales.
Les investisseurs attendent également des données macroéconomiques importantes, notamment les chiffres de l'inflation au Royaume-Uni et dans la zone euro.
Aux États-Unis, des statistiques sur les ventes au détail et un discours de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, sont prévus dans l'après-midi, ce qui pourrait influencer les marchés.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une ouverture en baisse de 1% pour le CAC 40 à Paris, de 0,8% pour le Dax à Francfort, de 0,6% pour le FTSE à Londres et de 1,3% pour le Stoxx 600.
Du côté des entreprises, plusieurs résultats financiers ont été publiés.
Sidetrade a annoncé une augmentation de 22% de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2025, atteignant 14,3 millions d'euros, soutenue par une croissance de 26% des revenus issus des abonnements SaaS.
En revanche, FDJ United a enregistré une baisse de 1,4% de son chiffre d'affaires, citant un durcissement de la régulation et de la fiscalité sur plusieurs marchés.
Le laboratoire pharmaceutique Ipsen a confirmé ses objectifs pour l'exercice 2025 après avoir publié un chiffre d'affaires supérieur aux attentes des analystes.
Virbac a également connu une progression de 8,5% de son chiffre d'affaires, bien que Catana Group ait vu le sien se replier de 23%, tout en maintenant ses plans stratégiques malgré les incertitudes économiques.
Edenred a rapporté un revenu total de 724 millions d'euros, en hausse de 6,7% par rapport à l'année précédente, tandis que Veolia a été dégradé par Jefferies, passant de « performance en ligne » à « sous-performance ».
Sur le plan macroéconomique, l'inflation au Royaume-Uni a ralenti à 2,6% en mars, contre 2,8% en février, un chiffre légèrement inférieur aux attentes.
Les données sur l'inflation en zone euro seront publiées à 11h, tandis qu'aux États-Unis, les chiffres sur les ventes au détail et la production industrielle seront dévoilés dans l'après-midi.
Les investisseurs surveilleront également l'indice NAHB de la confiance des constructeurs immobiliers et les données sur les stocks des entreprises, ainsi que les évolutions hebdomadaires des stocks de pétrole, qui seront publiées en fin de journée.
Dans ce contexte incertain, les marchés européens s'apprêtent à naviguer à travers des eaux tumultueuses, avec des implications potentielles pour l'économie mondiale.
La séance de la veille à Wall street
La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, affectée par l'incertitude persistante concernant les droits de douane américains, qui a particulièrement impacté les secteurs de la consommation et de la santé.
Malgré de bons résultats trimestriels de certaines banques, les indices ont reculé : le Dow Jones a perdu 0,38%, le S&P-500 a cédé 0,17% et le Nasdaq Composite a diminué de 0,05%.
Les marchés ont montré des signes de volatilité, exacerbés par les annonces commerciales du président Donald Trump, qui a ouvert des enquêtes sur les importations de produits pharmaceutiques et de semiconducteurs, laissant présager de nouveaux droits de douane.
Bien que les résultats des grandes banques aient été encourageants, le climat d'incertitude commerciale a conduit les entreprises à faire preuve de prudence dans leurs prévisions.
Le secteur financier a bénéficié de résultats solides, tandis que le secteur de la santé a souffert, notamment à cause des performances décevantes de Merck & Co et Johnson & Johnson.
De plus, le Dow Jones a été affecté par la chute de Boeing, suite à des rapports indiquant que la Chine avait demandé à ses compagnies aériennes de suspendre les livraisons du constructeur américain en réponse aux droits de douane imposés par les États-Unis.
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