La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine continue de s'intensifier, provoquant des turbulences sur les marchés boursiers mondiaux.

À Tokyo, l'indice Nikkei a enregistré une chute de 3,6 % vendredi, après une flambée de plus de 9,1 % la veille.
Cette volatilité est en grande partie attribuée à l'escalade des tensions commerciales, qui pèse également sur la Bourse de Hong Kong et les marchés chinois, qui s'acheminent vers une semaine de fortes baisses.
En revanche, l'indice hongkongais Hang Seng a progressé de 0,95 %, tandis que le SSE Composite de Shanghai a gagné 0,40 % et le CSI 300 a enregistré une hausse de 0,20 %.
Ces mouvements contrastés soulignent la complexité de la situation économique actuelle, où les investisseurs naviguent entre des signaux positifs et des incertitudes persistantes.
Prudence sur les marchés européens, à suivre Stellantis
En Europe, les principales Bourses devraient ouvrir sur une note prudente vendredi, alors que les investisseurs digèrent les récentes évolutions de la guerre commerciale.
Après une forte hausse jeudi, alimentée par une pause dans les tensions commerciales annoncée par le président américain Donald Trump, les marchés européens semblent faire preuve de prudence.
Bien que la suspension des droits de douane réciproques et des premières contre-mesures européennes soit perçue comme un signal positif, l'intensification des tensions avec la Chine et l'incertitude des négociations bilatérales continuent d'inquiéter les investisseurs.
Les premières indications suggèrent que le CAC 40 parisien pourrait gagner 1 % à l'ouverture, tandis que les contrats à terme signalent une hausse de 1,10 % pour le Dax à Francfort, de 0,40 % pour le FTSE à Londres et de 0,90 % pour le Stoxx 600.
Dans l'actualité des entreprises, Stellantis a annoncé une prévision de ventes de 1,2 million d'unités pour le premier trimestre, marquant une baisse de 9 % par rapport à l'année précédente.
Cette diminution est principalement attribuée à une réduction de la production en Amérique du Nord, soulignant les défis auxquels le constructeur automobile est confronté dans un environnement commercial difficile.
De son côté, l'agence publicitaire Havas a publié un revenu net en croissance organique de 2,1 % pour le premier trimestre et a confirmé ses objectifs pour 2025.
L'entreprise a précisé qu'elle ne constate pas d'impact direct des droits de douane américains sur ses activités, ce qui pourrait rassurer les investisseurs.
Par ailleurs, Rubis a annoncé que le Concert Molis, qui inclut la Compagnie nationale de navigation et l'homme d'affaires Patrick Molis, a franchi plusieurs seuils statutaires pour porter sa participation au capital du distributeur de produits pétroliers et producteur d'énergie renouvelable à plus de 9 %.
Ce vendredi marque le début de la saison des résultats aux États-Unis, avec les grandes banques JPMorgan Chase, Wells Fargo et Morgan Stanley qui dévoileront leurs résultats du premier trimestre.
Dans un contexte d'incertitude commerciale et de détérioration des prévisions de croissance, les attentes sont élevées quant à la manière dont ces institutions financières naviguent dans un environnement économique complexe.
Les investisseurs attendent également la publication de l'indice des prix à la production pour mars et des données préliminaires de l'Université du Michigan sur le moral des consommateurs pour avril.
Cette enquête, réalisée avant le revirement spectaculaire des États-Unis sur le commerce, devrait confirmer que les ménages restent préoccupés par la guerre tarifaire.
Le consensus Bloomberg anticipe une dégradation du moral des consommateurs à 53,5 points, contre 57 points en mars.
Enfin, Moody's doit publier sa note de crédit pour la France ce vendredi, dans un contexte budgétaire et économique peu encourageant.
Le gouvernement français a récemment revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2025, passant de 0,9 % à 0,7 %, ce qui pourrait éroder les revenus fiscaux pour l'année.
Les investisseurs suivront de près cette annonce, qui pourrait avoir des implications significatives pour la confiance des marchés envers l'économie française.
La séance de la veille à Wall street
Hier, la Bourse de New York a connu une forte baisse, en raison des inquiétudes croissantes concernant l'impact économique de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, qui ont éclipsé des données économiques rassurantes et des perspectives de négociations avec l'Union européenne.
L'indice Dow Jones a chuté de 2,50%, le S&P-500 de 3,46% et le Nasdaq Composite de 4,31%.
Malgré un rebond initial suite à l'annonce par Donald Trump d'une pause de 90 jours sur certaines taxes douanières, les investisseurs restent préoccupés par l'incertitude des objectifs de la politique commerciale.
Un rapport du département du Travail a montré une baisse inattendue des prix à la consommation, mais la politique monétaire de la Réserve fédérale demeure incertaine.
Bien que l'Union européenne ait suspendu ses mesures de rétorsion, la tension avec la Chine s'est intensifiée, Pékin promettant de résister aux pressions américaines.
La volatilité sur le marché reste élevée, rendant difficile pour les investisseurs de prendre des décisions d'achat.
La plupart des secteurs du S&P-500 ont terminé en baisse, notamment l'énergie et la technologie, avec des pertes significatives parmi les grandes entreprises technologiques.
La saison des résultats trimestriels commence vendredi avec plusieurs grandes banques américaines.
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