Les principales Bourses européennes s'annoncent stables ce jeudi, alors que la récente flambée des rendements obligataires, qui a exercé une pression sur les marchés boursiers, semble enfin se calmer.
Cette situation pourrait offrir un certain répit aux investisseurs, après une période de volatilité.
Il est important de noter que les marchés américains seront fermés aujourd'hui en raison des funérailles de l'ancien président Jimmy Carter, décédé le 29 décembre dernier.
Cette fermeture pourrait entraîner des échanges moins actifs sur les autres places financières ouvertes, car les investisseurs pourraient adopter une approche prudente en l'absence de l'un des plus grands marchés mondiaux.
D'après les premières indications, le CAC 40 à Paris devrait ouvrir en légère baisse de 0,10%.
En revanche, le Dax à Francfort pourrait enregistrer un rebond de 0,10%, tandis que le FTSE 100 à Londres est attendu en hausse de 0,15%.
L'indice EuroStoxx 50, qui regroupe les principales entreprises de la zone euro, est quant à lui anticipé en repli de 0,05%, tandis que le Stoxx 600 devrait rester inchangé.
Sur le plan des entreprises, plusieurs annonces ont retenu l'attention.
Le laboratoire pharmaceutique Sanofi a déclaré que sa nouvelle formulation sous-cutanée de Sarclisa a satisfait aux critères d'évaluation primaires d'une étude de phase III sur le myélome multiple, un cancer hématologique parmi les plus fréquents au monde.
Cette avancée pourrait renforcer la position de Sanofi sur le marché des traitements oncologiques.
Carmat, de son côté, a annoncé un exercice 2024 solide avec 42 implantations de son cœur artificiel Aeson.
L'entreprise anticipe une poursuite de cette dynamique en 2025, avec un doublement de ses ventes.
Son chiffre d'affaires pour 2024 s'est élevé à 7 millions d'euros, soit 2,5 fois plus qu'en 2023, tout en réduisant sa consommation de trésorerie de plus de 20%.
Le groupe de communication Havas, récemment scindé de Vivendi et coté à Amsterdam, a publié des résultats préliminaires pour l'exercice 2024.
Ceux-ci montrent une baisse de son chiffre d'affaires de 0,5% à 1% par rapport à l'année précédente, à taux de change et périmètre constants.
Son résultat opérationnel (Ebit) est estimé entre 335 et 340 millions d'euros.
Par ailleurs, les analystes de Bernstein ont dégradé la note du géant des cosmétiques L'Oréal, passant de « surpondérer » à « pondération en ligne », avec un objectif de prix réduit de 430 à 380 euros.
Cette décision pourrait refléter des préoccupations concernant la performance future de l'entreprise sur le marché.
Sur le front économique, l'inflation en Chine a ralenti, atteignant 0,1% sur un an en décembre, marquant le quatrième mois consécutif de baisse des prix à la consommation.
Cette situation pose un défi pour Pékin, qui peine à relancer la demande et à éradiquer la déflation.
En Europe, les ventes au détail de novembre seront publiées à 11 heures, avec un consensus prévoyant un rebond de 0,4%, ce qui pourrait être un signe encourageant pour le PIB de la zone euro, qui reste à la traîne par rapport à d'autres grandes économies.
Enfin, l'activité sur les marchés pourrait être limitée aujourd'hui en raison de la fermeture anticipée de Wall Street, qui fermera ses portes deux heures plus tôt en raison des funérailles nationales de Jimmy Carter.
Le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, publié mercredi soir, a révélé que les responsables de la Fed s'attendent à une poursuite de la baisse de l'inflation en 2025, tout en notant des risques potentiels de pressions sur les prix, notamment en raison des mesures annoncées par le président élu américain, Donald Trump.
Cette dynamique pourrait influencer les décisions futures de la Fed et, par conséquent, les marchés financiers.
La séance de la veille à Wall street
La Bourse de New York a terminé la séance de mercredi sur une note mitigée, après une ouverture difficile et une hausse soudaine des taux obligataires au cours de la journée.
Le Dow Jones a progressé de 0,25%, tandis que l'indice Nasdaq a légèrement reculé de 0,06%.
L'indice S&P 500 a, quant à lui, gagné 0,16%.
L'ouverture en berne de Wall Street a été influencée par un article de CNN rapportant que Donald Trump envisageait de déclarer l'état d'urgence économique pour augmenter rapidement les droits de douane.
Cette incertitude a contribué à une montée des taux obligataires, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans atteignant 1,73% avant de redescendre à 1,68%, niveau identique à celui de la veille.
Sur le plan des actions, eBay a connu une forte hausse de 9,86% après que Meta a annoncé un partenariat permettant à certaines annonces d'eBay d'apparaître sur Facebook Marketplace.
En revanche, Edison International a chuté de 10,18% en raison d'incertitudes liées aux feux de forêt en Californie.
Constellation Energy a également perdu 4,61% suite à des rumeurs d'acquisition de Calpine pour environ 30 milliards de dollars.
Enfin, le secteur de l'informatique quantique a subi de lourdes pertes, avec Rigetti et IonQ enregistrant des baisses respectives de 45,41% et 39%.
Cette chute fait suite à des déclarations du PDG de Nvidia, Jensen Huang, qui a indiqué que les ordinateurs quantiques ne seraient pas disponibles avant plusieurs années.
Les investisseurs ont également surveillé la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale, qui a eu lieu les 17 et 18 décembre.
Les participants s'attendent à ce que l'inflation se rapproche de l'objectif de 2% de la Fed.
Par ailleurs, une enquête ADP/Stanford Lab a révélé que le secteur privé américain avait créé moins d'emplois que prévu en décembre, avec une progression des salaires en ralentissement.
Les acteurs du marché attendent désormais les chiffres de l'emploi pour décembre, qui seront publiés vendredi.
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