Les principales Bourses européennes s'annoncent prudentes ce jeudi, à la suite de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et en attendant les annonces de plusieurs banques centrales européennes, dont la Banque d'Angleterre (BoE).

La Fed a décidé, comme prévu, de maintenir ses taux directeurs à leur niveau actuel.
Toutefois, elle a laissé entendre qu'elle envisageait toujours deux baisses des coûts d'emprunt d'ici la fin de l'année.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a émis des signaux contradictoires, exprimant des réserves sur la poursuite de l'assouplissement monétaire en raison d'une inflation "significative" attendue, notamment en raison des droits de douane imposés par l'administration Trump.
Parallèlement, le conflit entre l'Iran et Israël, qui entre dans son septième jour, continue d'inquiéter les marchés.
Cette situation géopolitique tendue pourrait atténuer l'appétit pour les actifs risqués, alors que les prix du pétrole poursuivent leur ascension et que le dollar conserve une certaine fermeté.
Wall Street sera fermé ce jeudi en raison d'un jour férié célébrant l'abolition de l'esclavage.
Les premières indications suggèrent que le CAC 40 à Paris pourrait perdre 0,70% à l'ouverture, tandis que le Dax à Francfort pourrait reculer de 0,40%.
Le FTSE 100 à Londres, riche en valeurs d'hydrocarbures, est attendu en hausse de 0,20%.
L'indice EuroStoxx 50 est anticipé en repli de 0,35%, et le Stoxx 600 pourrait enregistrer une baisse de 0,15%.
Du côté des entreprises, Saint-Gobain a annoncé l'acquisition de Maturix, un fournisseur danois de solutions digitales pour le suivi en temps réel de la fabrication du béton.
Bien qu'aucun détail financier n'ait été divulgué, cette acquisition renforce l'offre numérique de Saint-Gobain dans la chaîne de valeur du béton et du ciment, permettant à ses clients d'optimiser leurs opérations.
Eutelsat a également conclu un accord-cadre sans précédent avec le ministère français des Armées lors du Salon du Bourget.
Cet accord, d'une durée de 10 ans et d'un montant maximal d'1 milliard d'euros, concerne la fourniture de ressources spatiales à accès prioritaire, l'hébergement de missions auxiliaires des forces armées françaises, ainsi que le maintien en condition opérationnelle et de sécurité.
Bureau Veritas a annoncé une réorganisation de son comité exécutif pour améliorer l'alignement organisationnel et optimiser ses opérations.
Dans le cadre de sa stratégie LEAP | 28, l'entreprise va réduire ses six régions géographiques opérationnelles à quatre : Amériques, Europe, Asie-Pacifique, et Moyen-Orient Caspienne & Afrique.
Arnaud Lagardère a nommé Frédéric Chevalier au poste de directeur général de Lagardère Travel Retail, à compter du 1er juillet 2025.
Chevalier travaillera aux côtés de Dag Rasmussen, qui reste président-directeur général de la société.
Il sera responsable de la supervision des opérations mondiales et de la direction de tous les membres du comité exécutif.
Sur le plan des analyses, Citi a initié la couverture d'OPmobility avec une recommandation d'achat, la considérant comme sa valeur préférée parmi les équipementiers automobiles.
L'analyste anticipe une accélération de la croissance organique en 2026, lorsque les contrats d'éclairage commenceront à générer des revenus.
De plus, le groupe est perçu comme moins affecté par les tarifs douaniers américains.
Sur le front macroéconomique, aucun indicateur majeur n'est attendu aujourd'hui.
La décision de la BoE sera connue à 13h00, et les marchés surveilleront de près cette annonce.
La séance de la veille à Wall Street
La Bourse de New York a connu une séance volatile mercredi, se terminant sur des résultats variés après que la Réserve fédérale (Fed) a maintenu ses taux d'intérêt inchangés.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a souligné la nécessité d'une certaine retenue monétaire pour l'économie.
Powell a souligné la position attentiste de la Fed, citant l'incertitude concernant les effets inflationnistes des tarifs douaniers du président Trump et le risque de stagflation, alors que les responsables prévoyaient deux réductions de taux en 2025, mais ont revu à la baisse les prévisions de croissance et ont relevé les attentes en matière d'inflation.
La Fed a également indiqué que les coûts d'emprunt pourraient encore diminuer cette année, tout en ralentissant le rythme des futures baisses de taux.
Après ses déclarations, les rendements des bons du Trésor ont rebondi.
Les marchés ont également été ébranlés par les tensions accrues au Moyen-Orient, le conflit actuel entre Israël et l'Iran faisant craindre une implication plus large des États-Unis et poussant les prix du pétrole légèrement à la hausse.
Trump a confirmé que l'Iran avait exprimé son intérêt pour des négociations, mais a laissé ouverte la possibilité d'une action militaire, ce qui a maintenu les investisseurs sur le qui-vive.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a rejeté la demande de reddition de Trump, qui a exprimé son impatience sans préciser ses prochaines actions.
A la clôture, l'indice Dow Jones a reculé de 0,10%, tandis que le S&P 500 a perdu 0,03%.
En revanche, le Nasdaq Composite a progressé de 0,13%.
Du côté des valeurs, les actions avaient initialement augmenté avant les annonces de la Fed.
Toutefois, Visa, Mastercard et Paypal ont chuté de plus de 4 % chacun après l'adoption par le Congrès de la loi sur les pièces de monnaie stables.
Par ailleurs, les nouvelles sur le chômage ont montré une baisse des demandes d'allocations, bien que le marché du travail reste fragile.
Enfin, Circle Internet a vu son action grimper de 33,8% suite à l'adoption d'un projet de loi sur les "stablecoins" par le Sénat américain.
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