Les marchés européens ont connu une séance volatile ce mercredi, mais ont finalement terminé sur une note positive.

Le CAC 40 a enregistré une progression de 0,50%, clôturant à 7593,87 points, tandis que l'EuroStoxx 50 a légèrement cédé 0,10%, se fixant à 5156,90 points.
Cette dynamique a été alimentée par une série de résultats d'entreprises et de statistiques économiques qui ont tenu les investisseurs en haleine.
Un des principaux facteurs influençant le marché a été la publication des données économiques américaines.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) des États-Unis a reculé de 0,3% au premier trimestre 2025, une contraction inattendue qui marque la première baisse de l'économie américaine en trois ans.
Ce résultat contraste avec les prévisions qui anticipaient une croissance de 0,2%.
Les analystes soulignent que cette contraction pourrait avoir des répercussions sur les décisions de la Réserve fédérale concernant les taux d'intérêt, notamment en ce qui concerne la possibilité d'une pause dans le cycle de hausse des taux.
Dans le secteur boursier, certaines entreprises ont brillé tandis que d'autres ont été sous pression.
Edenred a enregistré une forte hausse de 5%, soutenue par des informations politiques au Brésil, où des partis d'opposition pourraient s'unir pour contrer les réformes du gouvernement.
Cette dynamique a été renforcée par des rumeurs selon lesquelles le gouvernement brésilien envisageait de remplacer les cartes traditionnelles de ticket-restaurant par un système de paiement instantané, ce qui pourrait stimuler l'utilisation des services d'Edenred.
Viridien a connu une hausse de 12,75 % à 52,29 euros, se plaçant en tête du SBF 120 après avoir annoncé un EBITDA ajusté de 143 millions de dollars, en hausse de 35 %, et un chiffre d'affaires de 301 millions de dollars, en croissance de 10 % pour le premier trimestre 2025.
Le groupe souligne que ses résultats reflètent une solide performance commerciale et une génération de trésorerie alignée avec ses ambitions à long terme, prévoyant un cash flow net d'environ 100 millions de dollars pour l'année, sous réserve de fluctuations modérées du marché pétrolier.
Société Générale a également connu une progression de 3,75%, confirmant une amélioration de sa santé financière pour le troisième trimestre consécutif.
Le directeur général, Slawomir Krupa, a déclaré que les résultats du premier trimestre dépassaient les objectifs annuels, renforçant la confiance des investisseurs.
La banque a bénéficié d'une performance solide dans ses activités de banque de détail et de marchés.
Le secteur automobile a été particulièrement touché par des nouvelles préoccupantes.
Stellantis et Mercedes-Benz ont décidé d'abandonner leurs objectifs financiers annuels, citant la guerre commerciale et l'incertitude liée aux droits de douane imposés par les États-Unis.
Stellantis a vu son action reculer de 1,91% à 8,15 euros, tandis que Mercedes-Benz a perdu 2,52% à 52,58 euros.
Les constructeurs automobiles sont en effet en première ligne face à l'augmentation des droits de douane, ce qui complique la prévision de leurs performances financières.
ArcelorMittal a également enregistré une baisse de 1,7% malgré des résultats supérieurs aux attentes, mettant en garde contre les perturbations potentielles dues à l'incertitude du commerce mondial.
La société a souligné que les tensions commerciales pourraient affecter la demande pour ses produits, en particulier dans les secteurs de la construction et de l'automobile.
De son côté, Crédit Agricole a chuté de 4,4% après avoir publié des résultats conformes aux attentes, mais freinés par des provisions passées par ses caisses régionales et une charge d'impôt exceptionnelle.
La banque a indiqué que ces éléments avaient eu un impact significatif sur sa rentabilité.
Hors CAC 40, VusionGroup a enregistré une chute de près de 10 % suite à la cession par BOE Smart Retail d'environ 7 % de son capital lors d'un placement privé accéléré, au prix de 178 euros par action.
Enfin, TotalEnergies a perdu plus de 2% après avoir annoncé un recul plus marqué que prévu de son résultat net ajusté, en raison de la baisse des prix du pétrole et des marges de raffinage.
La société a également fait état d'une pression accrue sur ses activités en raison des fluctuations des marchés énergétiques mondiaux.
Données macroéconomiques : Inflation et consommation aux États-Unis
Sur le plan macroéconomique, la France a enregistré une légère hausse de son PIB de 0,1% au premier trimestre, après une baisse de 0,1% au dernier trimestre 2024.
Ce rebond est attribué à des variations de stocks qui ont contribué à la croissance.
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a également noté que la consommation des ménages a été soutenue par une augmentation des revenus, ce qui a contribué à stabiliser l'économie.
En Allemagne, le PIB a augmenté de 0,2%, conformément aux prévisions, après un recul de 0,2% lors du trimestre précédent.
Les économistes soulignent que cette légère reprise est encourageante, bien qu'elle soit insuffisante pour compenser les pertes précédentes.
Dans la zone euro, le PIB corrigé des variations saisonnières a progressé de 0,4% par rapport au trimestre précédent, tandis que l'Union européenne a enregistré une hausse de 0,3%.
Ces chiffres suggèrent une certaine résilience économique malgré les défis globaux, notamment les tensions commerciales et l'inflation persistante.
Aux États-Unis, l'indice des prix PCE (Personal Consumption Expenditures) a augmenté de 2,3% en mars, légèrement au-dessus des attentes du marché qui tablaient sur une hausse de 2,2%.
Cette mesure de l'inflation, très surveillée par la Réserve fédérale, a montré une légère décélération par rapport à 2,7% en février.
En version "core", qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, l'indice a augmenté de 2,6% en rythme annuel, conforme aux prévisions, après une progression de 3% en février.
Ces données pourraient influencer les décisions de la Fed concernant les taux d'intérêt, alors que les responsables de la banque centrale cherchent à équilibrer la lutte contre l'inflation et le soutien à la croissance économique.
Les promesses de ventes de logements ont également montré des signes de vigueur, augmentant de 6,1% en mars après une hausse de 2,1% en février.
Ce chiffre dépasse les attentes qui anticipaient une augmentation de 0,9%.
Parallèlement, les revenus des ménages américains ont augmenté de 0,5% en mars, contre une prévision de 0,4%, après une progression de 0,7% en février.
La consommation des ménages a également enregistré une hausse de 0,7% en mars, dépassant les attentes de 0,6%, ce qui indique une certaine résilience des consommateurs malgré les pressions inflationnistes.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains ont connu un repli suite à la publication de plusieurs statistiques économiques décevantes.
En avril, le secteur privé a créé moins d'emplois que prévu, et le PIB des États-Unis a reculé de 0,3% au premier trimestre, alors qu'une légère hausse était anticipée.
L'indice des prix PCE a également augmenté de 2,3% en mars, dépassant les prévisions.
Au moment de la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones perdait 0,60% à 40275 points et le Nasdaq cède 1,30% à 17234 points.
Caterpillar a enregistré des résultats trimestriels décevants, avec un bénéfice net de 2 milliards de dollars, en baisse par rapport à l'année précédente, entraînant une légère chute de son action.
En revanche, Booking a surpassé les attentes avec un bénéfice par action ajusté en hausse de 22%, malgré une baisse de 57% de son résultat net.
JetBlue Airways et United Airlines envisagent une alliance, tandis que la FDA a approuvé un nouveau traitement pour la myasthénie grave par Johnson & Johnson.
Mondelez a dépassé les prévisions de bénéfice, mais ses revenus ont légèrement manqué les attentes.
Novartis a annoncé l'acquisition de Regulus Therapeutics pour 1,7 milliard de dollars, offrant une prime significative aux actionnaires.
Snap a enregistré une perte au premier trimestre, tandis que Starbucks a publié des résultats inférieurs aux attentes.
En revanche, Visa a présenté des résultats solides, avec un chiffre d'affaires en hausse et un bénéfice par action ajusté supérieur aux prévisions.
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