Les actions européennes ont terminé sur un note mitigée, conservant les pertes de la session précédente alors que les marchés continuent d'évaluer les perspectives budgétaires et monétaires des plus grandes économies de l'UE.

Les entreprises de défense ont prolongé leurs gains d'hier, les investisseurs continuant à évaluer l'augmentation de leur rendement après que les pays de l'OTAN ont convenu d'augmenter les dépenses de défense à 5 % du PIB d'ici 2035.
BAE Systems, Rheinmetall, Leonardo, Thales, et Airbus ont grimpé entre 7% et 2,7%.
Dans le même temps, les sociétés minières négociées à Londres et en Suisse ont progressé dans le cadre d'une session solide pour les métaux de base et les métaux ferreux, Rio Tinto, Glencore et Anglo American avançant d'environ 5 % chacun.
En revanche, les valeurs technologiques ont clôturé à la baisse après qu'ASML ait été déclassé par les analystes, ce qui a entraîné une perte de 2,5 % pour ses actions.
Le CAC 40 termine stable, Edenred a gagné 6% et Carrefour a chuté de 8%
Les marchés actions européens ont clôturé sur une note contrastée, avec le CAC 40 enregistrant une légère baisse de 0,01% à 7557 points.
Le STOXX 50 a reculé de 0,2% à 5 244, tandis que le STOXX 600 paneuropéen a gagné 0,1% à 538.
Pendant ce temps, les indices de Francfort et de Londres ont affiché des gains.
Les investisseurs semblent avoir mis de côté la trêve entre Israël et l'Iran, se concentrant plutôt sur l'évolution des relations commerciales à l'approche de l'échéance décisive du 9 juillet.
Sur le front économique, les nouvelles ne sont pas des plus encourageantes.
L'économie américaine a connu une contraction plus marquée que prévu au premier trimestre 2025, avec un recul de 0,5% du produit intérieur brut (PIB), selon le Département du Commerce.
Cette révision à la baisse fait suite à une croissance de 2,4% au trimestre précédent et est principalement attribuée à une augmentation des importations et à une diminution des dépenses publiques.
Ces mouvements semblent refléter les effets des politiques économiques de l'ancienne administration Trump, bien qu'ils aient été partiellement compensés par des hausses d'investissement et des dépenses de consommation des ménages.
Dans le secteur des commandes, les nouvelles commandes de biens durables aux États-Unis ont augmenté pour la cinquième fois en six mois en mai, avec un rebond de 16,4% des commandes de biens d'équipement, après un repli de 6,6% en avril.
Cependant, hors transports, qui est une composante très volatile, cette hausse est plus modeste, à 0,5%.
Le marché du travail américain reste robuste, avec une baisse des demandes d'allocations chômage de 10 000, portant le total à 236 000 pour la semaine se terminant le 21 juin.
Cependant, paradoxalement, le nombre de personnes bénéficiant déjà d'une assurance chômage a augmenté de 37 000, atteignant 1 974 000, le niveau le plus élevé depuis novembre 2021.
Dans le cadre des auditions au Sénat, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a maintenu une approche prudente, ne s'alignant pas sur l'idée d'une baisse des taux d'intérêt dès la fin juillet, comme le suggèrent certains de ses collègues.
Il a préféré adopter une position "wait-and-see" face à un environnement économique jugé incertain.
Les investisseurs gardent un œil attentif sur les données sur l'emploi, alors que la publication des chiffres officiels pour le mois de mai approche.
En ce qui concerne les entreprises, plusieurs mouvements notables ont eu lieu.
L'action Worldline a connu une forte reprise, grimpant de 20,25% à 3,408 euros, après avoir chuté de plus de 38% la veille.
Cette chute était due à des accusations concernant le traitement de paiements pour des transactions qualifiées de "douteuses, voire frauduleuses" dans le cadre d'une enquête nommée "Dirty Payments".
Le nouveau directeur général, Pierre-Antoine Vacheron, a rassuré les investisseurs en affirmant que les marchands à risque ne pratiquaient pas d'activités illégales.
Edenred a également brillé, avec une hausse de 6,30% à 26,31 euros, se plaçant en tête de l'indice CAC 40.
Cette performance fait suite à la présentation d'une réforme du titre-restaurant par la ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie.
Edenred a souligné que cette réforme reflète la volonté de moderniser un dispositif reconnu comme l'avantage social préféré des Français.
À l'inverse, Carrefour a subi une chute de 8% après que JPMorgan a placé le distributeur "sous surveillance" et a dégradé ses prévisions de résultats à l'approche des résultats semestriels prévus pour le 24 juillet.
Morgan Stanley a également abaissé sa recommandation sur OPmobility de "surpondérer" à "sous-pondérer", tandis qu'elle a relevé sa recommandation sur Valeo, qui a progressé de 2,8%.
D'autres nouvelles d'entreprises incluent Valneva, qui a annoncé un accord exclusif avec CSL Seqirus pour le marketing et la distribution de ses vaccins en Allemagne.
Trigano a publié un chiffre d'affaires de 1 144,2 millions d'euros pour le troisième trimestre, en légère baisse de 0,2%, mais proche de son record de l'année précédente.
Alstom a annoncé la livraison et la mise en service du système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS) sur la ligne de minerai de fer Malmbana, une ligne cruciale pour le transport de marchandises en Suède.
Enfin, Danone a annoncé l'acquisition de The Akkermansia Company, une société belge spécialisée dans la biotique, marquant une avancée stratégique dans le domaine de la santé intestinale.
Sur le plan macroéconomique, la dette publique française a atteint 3 345,8 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2025, selon les données publiées par l'Insee.
Cela représente une augmentation de 40,5 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent, où la hausse avait été de 3,8 milliards d'euros.
Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), la dette s'établit à 114%, en hausse par rapport à 113,2% au quatrième trimestre 2024.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains sont en hausse, soutenus par un repli du dollar.
Le président américain pourrait nommer un successeur à Jerome Powell à la tête de la Fed plus tôt que prévu, ce qui pourrait affaiblir son autorité.
Les indices S&P 500 et Nasdaq Composite approchent de leurs sommets historiques.
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones a gagné 0,70 % et le Nasdaq Composite 0,60 %.
Concernant les valeurs, Micron Technology a vu son action reculer de 1,15 % malgré des résultats financiers solides, avec un bénéfice net de 1,885 milliard de dollars pour le troisième trimestre, contre 332 millions l'année précédente.
Plusieurs courtiers ont relevé leurs prévisions de cours pour l'action.
Les autorités sanitaires américaines ont approuvé une mise à jour pour Amyvid d'Eli Lilly, utilisé pour l'imagerie cérébrale dans le cadre de la maladie d'Alzheimer.
Vladimir Galkin, actionnaire de JetBlue Airways, menace de vendre sa participation de 10 % si la compagnie ne parvient pas à redresser sa situation après une chute de 48 % de son action cette année.
Pfizer a annoncé des résultats positifs pour son traitement Hympavzi contre l'hémophilie A et B, montrant une réduction significative des saignements.
Sur le plan économique, la contraction du PIB américain de 0,5% au premier trimestre 2025 a été une surprise pour les analystes, qui s'attendaient à une baisse moins marquée.
Cette révision à la baisse, par rapport à une estimation initiale de -0,2%, souligne les défis économiques auxquels le pays est confronté, notamment une augmentation des importations et une réduction des dépenses publiques.
Ces éléments sont en partie attribués aux politiques économiques de l'ancienne administration Trump, bien que des hausses d'investissement et des dépenses de consommation aient atténué l'impact.
Les nouvelles commandes de biens durables aux États-Unis ont montré des signes de reprise, avec une augmentation significative de 16,4% en mai, après un repli en avril.
Cependant, il est important de noter que cette hausse est en grande partie due à la composante des transports, qui a connu une augmentation presque record de 48,3%.
En excluant cette catégorie volatile, la hausse des commandes est restée modeste à 0,5%.
Le marché du travail américain continue de montrer des signes de robustesse, malgré des données contradictoires.
Les demandes d'allocations chômage ont diminué de 10 000, atteignant 236 000 pour la semaine se terminant le 21 juin.
Cependant, le nombre total de bénéficiaires d'allocations chômage a augmenté, atteignant 1 974 000, le niveau le plus élevé depuis novembre 2021.
Cette situation soulève des questions sur la durabilité de la reprise économique.
Jerome Powell, lors de sa deuxième journée d'audition devant le Sénat, a maintenu une position prudente concernant les taux d'intérêt.
Il a réitéré ses déclarations précédentes, soulignant l'incertitude de l'environnement économique et ne s'alignant pas sur les appels à une baisse des taux dès la fin juillet.
Les investisseurs attendent avec impatience les prochaines données sur l'emploi, qui pourraient influencer les décisions de la Fed.
Enfin, les marchés surveillent de près la publication imminente de l'indice des prix PCE, qui est la mesure de l'inflation privilégiée par la Réserve fédérale.
Cette publication pourrait avoir un impact significatif sur les marchés, en fournissant des indications sur la direction future de la politique monétaire.
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