Les marchés boursiers européens ont terminé en baisse vendredi, alors que les investisseurs réévaluent leurs attentes concernant une éventuelle réduction des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) en 2025, suite à la publication d'un rapport mensuel sur l'emploi américain plus solide que prévu.
Cette situation a entraîné une pression sur les rendements obligataires, incitant les investisseurs à adopter une approche plus prudente.
Les Bourses Européennes Clôturent en Baisse, Ubisoft chute
À Paris, le CAC 40 a enregistré une baisse de 0,79%, clôturant à 7431 points.
De son côté, le FTSE 100 britannique a reculé de 0,86%, tandis que le Dax allemand a perdu 0,47%.
L'indice EuroStoxx 50 a affiché une baisse de 0,8%, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont respectivement chuté de 0,79% et 0,83%.
Dans le secteur des valeurs, Airbus a été l'une des rares entreprises à afficher une performance positive, avec une hausse de 0,63% à 157,56 euros.
Le géant de l'aéronautique a annoncé avoir livré 766 avions à 86 clients en 2024, manquant de peu son objectif de 770 livraisons.
Bien qu'Airbus ait réussi à augmenter ses livraisons de 4% par rapport à l'année précédente, il reste encore loin des niveaux d'avant la pandémie, où il avait livré 863 appareils.
L'entreprise a dû faire face à un environnement complexe et à des défis dans sa chaîne d'approvisionnement.
À l'opposé, Nexans a subi une chute significative de 9,2%.
Barclays a abaissé sa recommandation sur l'action à « sous-pondérer », réduisant son objectif de prix de 113 à 92 euros.
L'analyste a souligné que l'exposition de Nexans au marché américain de l'éolien offshore, tant en termes de carnet de commandes que de production, est jugée défavorable.
Ubisoft a également enregistré une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120, avec un recul de 1,58% à 12,13 euros.
L'éditeur de jeux vidéo a récemment averti sur ses revenus et a annoncé avoir mandaté des conseils pour explorer diverses options stratégiques et capitalistiques.
L'action d'Ubisoft a perdu près de la moitié de sa valeur au cours de l'année écoulée, en raison de performances décevantes et d'une accumulation de mauvaises nouvelles, notamment des pertes et des retards dans le lancement de jeux.
Sur le plan macroéconomique, l'Insee a rapporté une légère augmentation de la production dans l'industrie manufacturière en France, avec une hausse de 0,2% en novembre, après une baisse de 0,1% en octobre.
Dans l'ensemble de l'industrie, la production a également augmenté de 0,2%, après une baisse de 0,3% le mois précédent.
Les dépenses de consommation des ménages en biens ont rebondi de 0,3% en volume en novembre, après une baisse de 0,3% en octobre.
Ce rebond est principalement attribué à une augmentation des achats de biens fabriqués (+0,9%) et, dans une moindre mesure, à une hausse de la consommation alimentaire (+0,3%).
En revanche, la consommation d'énergie a diminué de 0,8%.
Aux États-Unis, le rapport sur l'emploi a révélé la création de 256,000 emplois dans le secteur non-agricole en décembre, dépassant les attentes qui tablaient sur 164,000 créations.
Le taux de chômage a légèrement baissé à 4,1%, contre 4,2% attendu, tandis que les salaires ont augmenté de 3,9%, en ligne avec les prévisions.
Enfin, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan a reculé à 73,2 en janvier, contre 74 en décembre, indiquant une légère baisse de l'optimisme des consommateurs.
Ces données économiques pourraient influencer les décisions futures de la Fed concernant les taux d'intérêt, alors que les marchés continuent de naviguer dans un environnement économique incertain.
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