Les marchés européens devraient ouvrir près de l'équilibre ce matin, alors que les investisseurs digèrent les dernières nouvelles concernant les relations commerciales internationales.
Hier, le Canada et le Mexique ont obtenu un délai d'un mois avant l'imposition de nouveaux droits de douane par les États-Unis.
Cependant, la Chine a réagi rapidement en annonçant l'imposition de droits de douane de 10 % à 15 % sur certains produits américains, y compris le pétrole, intensifiant ainsi les tensions commerciales.
Prudence en vue à Paris alors que la chine réplique à Washington sur les droits de douane
La Bourse de Paris devrait continuer à reculer mardi, les investisseurs s'inquiétant des implications du retour de la guerre commerciale et de ses effets sur la croissance mondiale.
Le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 recule de 0,22 % à 7850,5 points, laissant entrevoir une prolongation du mouvement baissier de la veille.
Les intentions protectionnistes de Donald Trump, annoncées ce week-end, ont surpris les marchés, qui espéraient un impact positif de son retour à la présidence.
Malgré des développements favorables, comme un délai accordé au Mexique pour sécuriser sa frontière avec les États-Unis et la suspension des droits de douane contre le Canada, les inquiétudes demeurent.
En Chine, des mesures de rétorsion ont été annoncées contre les nouveaux tarifs douaniers, mais un entretien entre Xi Jinping et Trump pourrait signaler un assouplissement des tensions.
Les marchés asiatiques ont réagi positivement, avec des hausses notables des indices, comme le Nikkei et le Hang Seng.
Du côté des valeurs, BNP Paribas a publié des résultats supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre, soutenus par ses activités de banque de financement et d'investissement.
Le résultat net part du groupe pour l'année 2024 s'élève à 11,688 milliards d'euros.
Toutefois, la banque a exprimé des réserves concernant ses objectifs de bénéfices pour 2025, signalant une prudence face à l'incertitude économique.
Engie a annoncé la conclusion de plusieurs accords d'achat d'électricité renouvelable pour un total de 4,3 GW en 2024, en hausse par rapport aux 2,7 GW de l'année précédente.
Ces 85 accords, qui couvrent cinq continents, représentent une fourniture d'électricité équivalente à 136 TWh.
Engie a également élargi son partenariat avec des géants de la technologie, notamment Meta et Google, pour de nouveaux projets aux États-Unis et en Belgique, portant son portefeuille total de PPA à 14 GW.
L'éditeur de logiciels Dassault Systèmes a annoncé des prévisions prudentes pour l'année à venir, après avoir enregistré des résultats conformes à ses attentes pour le quatrième trimestre et l'exercice 2024.
La société a qualifié le contexte économique de « difficile », en particulier dans le secteur automobile, ce qui pourrait influencer ses performances futures.
HF Company a révélé avoir reçu, le 17 janvier, une proposition d'acquisition de la part de Thierry Fernandez, directeur général de LEA Networks, en collaboration avec un industriel spécialisé dans les réseaux informatiques.
La valeur d'entreprise proposée s'élève à 1,203 million d'euros, avec un paiement initial de 700 000 euros prévu d'ici mars 2025, suivi d'un complément de 500 000 euros jusqu'en 2027.
En 2024, LEA Networks a enregistré une baisse de 21 % de son chiffre d'affaires, s'établissant à 3,094 millions d'euros, avec une perte nette de 490 000 euros.
Publicis a annoncé qu'elle s'attend à une nouvelle croissance de son revenu net pour 2025, après avoir enregistré des résultats records en 2024.
Cette prévision témoigne de la confiance de l'agence dans sa capacité à naviguer dans un environnement économique en évolution.
Global Bioenergies a annoncé une perte nette réduite à 5,9 millions d'euros en 2024, contre 8,6 millions d'euros en 2023 et 11,9 millions d'euros en 2022.
La société, spécialisée dans les carburants d'aviation durables, prévoit une nouvelle réduction de ses pertes en 2025, grâce à une réorganisation visant à optimiser ses ressources et à adopter un modèle de développement partenarial.
Amundi a rapporté une hausse annuelle de 10 % de ses encours sous gestion à la fin décembre, soutenue par un quatrième trimestre dynamique.
La société a également enregistré un résultat net ajusté record de 1,38 milliard d'euros.
De son côté, Scor a annoncé une croissance soutenue de 9,6 % de ses primes de réassurance lors du renouvellement annuel des contrats effectué le 1er janvier 2025.
Enfin, les investisseurs attendent la publication du rapport Jolts sur les ouvertures de postes en décembre, prévue à 16 heures, qui pourrait fournir des indications sur la santé du marché de l'emploi et l'état de l'économie américaine.
La séance de la veille à Wall street
La Bourse de New York a clôturé en baisse lundi, bien qu'elle ait réduit ses pertes après l'annonce de la suspension pour un mois des droits de douane que Donald Trump prévoyait d'imposer au Mexique.
L'indice Dow Jones a reculé de 0,28 %, soit 122,75 points, pour atteindre 44,421,91 points.
Le Standard & Poor's 500 a perdu 0,76 %, ou 45,96 points, s'établissant à 5,994,57 points, tandis que le Nasdaq Composite a chuté de 1,20 %, soit 235,49 points, à 19,391,95 points.
La décision de Trump de suspendre les droits de douane de 25 % a temporairement apaisé les craintes des investisseurs, qui redoutaient les répercussions de cette mesure prévue pour entrer en vigueur mardi.
Au moment de la clôture, Trump était en communication avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau et prévoyait de s'entretenir avec le président chinois Xi Jinping dans les 24 heures, alors que des droits de douane similaires devaient également s'appliquer à ces deux pays.
Les analystes soulignent que les droits de douane pourraient avoir des effets inflationnistes et que la situation pourrait rester chaotique à court terme.
Les valeurs des constructeurs automobiles américains, qui ont des usines au Mexique, ont subi des baisses significatives, avec Ford en baisse de 1,88 %, General Motors de 3,15 % et Tesla de 5,17 %.
Les grandes entreprises technologiques du Nasdaq, comme Nvidia, ont également été affectées, perdant 2,84 % en raison de la concurrence accrue sur le marché de l'intelligence artificielle.
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