Les Bourses européennes ont enregistré un recul lors de la dernière séance de la semaine, influencées par l'attentisme de Jerome Powell et la baisse des fabricants de vaccins.
Le président de la Fed a indiqué que l'économie ne montrait pas de signes urgents pour une baisse des taux, entraînant une hausse des taux d'intérêt qui a affecté les valeurs technologiques.
Par ailleurs, la possible nomination de Robert F.
Kennedy Jr.
à la tête du département de la Santé a également pesé sur les fabricants de vaccins.
Le CAC 40 termine la semaine sous les 7300 points, plombé par les Etats-Unis
Les Bourses européennes ont clôturé la séance de vendredi dans le rouge, marquées par un climat d'incertitude suite aux déclarations de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant l'inflation.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a adopté un ton ferme, tempérant les attentes des investisseurs sur une éventuelle baisse rapide des taux d'intérêt.
Cette position a incité les marchés à faire preuve de prudence, entraînant des baisses généralisées des indices boursiers.
Le CAC 40 a enregistré un repli de 0,58%, terminant à 7,269,63 points.
De son côté, le Dax allemand a cédé 0,23%, tandis que le Footsie britannique a légèrement baissé de 0,09%.
L'indice EuroStoxx 50, qui regroupe les principales valeurs de la zone euro, a également reculé de 0,80%.
Ces mouvements s'inscrivent dans un contexte où de nombreux banquiers centraux, dont Susan Collins de la Fed et Piero Cipollone de la Banque centrale européenne (BCE), ont exprimé des opinions divergentes sur la politique monétaire, ajoutant à l'incertitude ambiante.
Dans le secteur pharmaceutique, plusieurs entreprises ont subi des pertes notables.
Sanofi, par exemple, a chuté de 3,27% à 91,31 euros.
Cette baisse fait suite à l'annonce par Donald Trump de la nomination de Robert F.
Kennedy Jr.
à la tête du département de la Santé et des Services aux personnes.
Bien que Kennedy se défende d'être contre les vaccins, il a fondé l'ONG Children's Health Defense, qui milite pour des tests plus rigoureux sur les vaccins, ce qui a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs.
À l'inverse, Vallourec a connu une hausse significative de 6,36%, atteignant 16,23 euros.
Cette performance est d'autant plus remarquable que l'entreprise a annoncé un repli de ses résultats pour le troisième trimestre 2024 par rapport à l'année précédente.
Cependant, Vallourec a également enregistré son huitième trimestre consécutif de désendettement, sortant ainsi d'un plan de sauvegarde mis en place en 2021.
La dette nette de l'entreprise a considérablement diminué, passant de 570 millions d'euros à 240 millions d'euros au 30 septembre 2024.
Sur le plan macroéconomique, plusieurs indicateurs ont été publiés.
En France, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3% en octobre, après une baisse de 1,2% en septembre.
Cette hausse est principalement due à l'augmentation des prix des services, notamment dans le secteur des transports, qui a enregistré une hausse de 6,0%.
Au Royaume-Uni, le PIB a progressé de 0,1% au troisième trimestre, après une hausse de 0,5% au trimestre précédent.
Ce chiffre est légèrement en dessous des attentes du consensus, qui anticipait une augmentation de 0,2%.
Dans le détail, le secteur des services a stagné, tandis que la construction a connu une croissance de 0,8%.
Enfin, aux États-Unis, la production industrielle a reculé de 0,3% en octobre, après une baisse de 0,5% en septembre.
Ce chiffre était conforme aux attentes du marché.
Parallèlement, les ventes au détail ont augmenté de 0,4% en octobre, dépassant légèrement les prévisions qui tablaient sur une hausse de 0,3%.
Ces données économiques contrastées soulignent les défis auxquels sont confrontées les économies mondiale et européenne dans un contexte d'incertitude persistante.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains sont en forte baisse après les déclarations de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, qui a affirmé que l'économie ne montrait pas de signes urgents pour une baisse des taux d'intérêt.
Malgré des ventes au détail en octobre supérieures aux attentes, les indices boursiers ont souffert.
Au moment de la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones perdait 0,60% à 43488 points, tandis que le Nasdaq reculait de près de 2% à 18731 points.
Du côté des valeurs, l'action d'Applied Materials a chuté de 8,30% à 170,50 dollars après l'annonce de prévisions de ventes inférieures aux attentes des analystes, affichant la plus forte baisse de l'indice S&P 500.
UBS a noté que, bien que les résultats soient solides, les prévisions pour 2025 manquaient de clarté.
JPMorgan a également réduit son objectif de cours pour l'action, passant de 250 à 240 dollars.
Parmi les valeurs à suivre, Domino's Pizza a vu son action grimper de 7% en avant-Bourse après que Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett, a annoncé avoir acquis une participation dans la chaîne de pizzerias.
General Mills a également fait parler de lui en annonçant l'acquisition des activités nord-américaines de Whitebridge Pet Brands pour 1,45 milliard de dollars.
Nike a progressé de 1,2% en avant-Bourse, soutenue par l'augmentation de la participation de l'investisseur William Ackman.
Enfin, le secteur pharmaceutique a été impacté par la nomination de Robert F.
Kennedy Jr.
à la tête du département de la Santé par Donald Trump, entraînant des baisses pour les fabricants de vaccins tels que Moderna, Pfizer et BioNTech, en raison des préoccupations liées à la désinformation sur les vaccins.
Sur le plan macroéconomique, l'indice manufacturier de la Fed de New York a fortement rebondi, atteignant 31,20 en novembre, contre -11,90 en octobre.
Les ventes au détail ont augmenté de 0,4% en octobre, dépassant le consensus de 0,3%.
En revanche, la production industrielle a baissé de 0,3% en octobre, conformément aux attentes.
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