Bourse : le cac 40 termine en légère hausse, forsee chute

Les marchés boursiers mondiaux ont rebondi en début de semaine, soutenus par des accords commerciaux récemment signés entre les États-Unis, la Chine et la Grande-Bretagne.

Ce regain d'optimisme a été accueilli par les investisseurs, bien que des incertitudes demeurent quant à l'impact des nouveaux droits de douane négociés, qui restent supérieurs à ceux en vigueur à la fin de 2024.

Dans ce contexte, la Bourse de Paris a terminé la semaine sur une note positive.

Cette progression intervient après une semaine volatile, marquée par des attentes concernant les prochaines étapes de la confrontation commerciale entre les États-Unis et la Chine.

Les négociations menées le week-end dernier en Suisse ont abouti à une suspension des droits de douane punitifs, une décision saluée par les marchés.

Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont convenu de réduire leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine a accepté de diminuer les siennes à 10% sur les biens américains.

Cette évolution a suscité un certain optimisme sur les marchés, éloignant les investisseurs du scénario le plus pessimiste concernant les droits de douane réciproques.

Le CAC 40 finit dans le vert après une semaine volatile

A la clôture, le CAC 40 a gagné 0,42% à 7886 points.

Sur la semaine, le CAC 40 a gagné 1,85%, tandis que le Stoxx 600 a progressé de 2,10%.

D'autres indices européens ont également enregistré des hausses, avec le DAX de Francfort en hausse de 0,23% et le FTSE 100 de Londres grimpant de 0,59%.

Du côté des entreprises, le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk a subi une chute de près de 2% de son action suite à l'annonce du départ imminent de son directeur général, Lars Fruergaard Jørgensen.

L'action de Novo Nordisk a perdu plus de la moitié de sa valeur au cours des 12 derniers mois, en raison de la concurrence accrue sur le marché des médicaments contre l'obésité et de résultats décevants lors d'essais pour ses traitements de nouvelle génération.

À l'inverse, le groupe de luxe Richemont a vu son action bondir de 6,78% à 165,40 francs suisses, soutenue par une nette amélioration de ses ventes et de ses bénéfices pour l'exercice 2024/2025, notamment grâce à sa division joaillerie.

Dans un contexte macroéconomique et géopolitique incertain, Richemont a enregistré un bénéfice net en hausse de 16,8% à 2,75 milliards d'euros, avec des ventes en progression de 4% à environ 21,4 milliards d'euros.

D'autres entreprises ont également connu des fluctuations.

Forsee a vu son action chuter de 20,14% à 0,56 euros après avoir révisé à la baisse ses objectifs financiers pour l'année en cours.

L'opérateur européen de satellites Eutelsat a annoncé un léger recul de ses recettes au troisième trimestre de son exercice décalé 2024-2025, mais a confirmé ses objectifs annuels, entraînant une baisse de son action de 6,36% à 3,74 euros.

Malgré cela, Eutelsat a gagné environ 62% depuis le début de l'année.

Alstom a également connu une baisse de 1,61% à 19,20 euros après avoir annoncé que son directeur général, Henri Poupart-Lafarge, ne solliciterait pas de quatrième mandat à l'issue de son mandat actuel, qui se termine au printemps 2027.

Sur le plan macroéconomique, l'Insee a rapporté que le nombre total de créations d'entreprises a fortement rebondi en avril, avec une augmentation de 4,6% après une baisse de 1,7% en mars, atteignant son plus haut niveau depuis mai 2024.

Ce rebond concerne à la fois les immatriculations de micro-entrepreneurs (+4,9%) et les créations d'entreprises classiques (+4,0%).

Par ailleurs, selon Eurostat, la zone euro a enregistré un excédent de 36,8 milliards d'euros dans ses échanges de biens avec le reste du monde en mars 2025, en hausse par rapport à un excédent de 22,8 milliards d'euros en mars 2024.

Les exportations de biens de la zone euro ont atteint 279,8 milliards d'euros, soit une augmentation de 13,6% par rapport à l'année précédente, tandis que les importations ont augmenté de 8,8% pour atteindre 243,0 milliards d'euros.

Sur le plan géopolitique, les premiers pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine depuis plus de trois ans ont échoué vendredi à Istanbul.

Une source ukrainienne a accusé la délégation russe d'avoir présenté des demandes inacceptables pour parvenir à un cessez-le-feu, tandis que la partie russe a déclaré être "satisfaite" et prête à maintenir le contact.

Cet échec des négociations souligne la complexité et la volatilité de la situation dans la région.

A suivre la semaine prochaine

La semaine à venir s'annonce relativement calme aux États-Unis, avec une attention particulière portée sur les développements concernant les tarifs douaniers, ainsi que sur les discours de plusieurs responsables de la Réserve fédérale.

Les investisseurs attendent également la publication des indices PMI manufacturiers et des services de S&P Global, ainsi que des données sur les ventes de maisons existantes et neuves.

À l'échelle mondiale, les données PMI de S&P Global seront suivies de près dans plusieurs pays, notamment en Australie, au Japon, en Inde, en France, en Allemagne, dans la zone euro et au Royaume-Uni.

En Chine, les indicateurs économiques clés à surveiller incluent la production industrielle, les ventes au détail, l'indice des prix des logements, les investissements en actifs fixes, les investissements directs étrangers, ainsi qu'une décision cruciale sur les taux d'intérêt.

Le Japon publiera également des données sur l'inflation et la balance commerciale, tandis que l'Allemagne communiquera l'indice Ifo du climat des affaires.

Le Royaume-Uni annoncera des chiffres sur les ventes au détail et l'inflation, et le Canada mettra à jour ses données sur les ventes au détail, l'inflation et les prix de l'immobilier.

Enfin, la Banque centrale australienne annoncera sa décision sur les taux d'intérêt, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les marchés financiers.

La séance du jour à Wall street

Les marchés boursiers américains ont légèrement augmenté cette semaine, soutenus par un regain de confiance dans les relations commerciales entre Washington et Pékin.

Cependant, le moral des ménages américains a chuté de manière inattendue en mai, selon une enquête de l'Université du Michigan.

À la clôture en Europe, le Dow Jones a progressé de 0,03%, le S&P 500 de 0,18% et le Nasdaq Composite de 0,11%.

Du côté des entreprises, Applied Materials a enregistré une baisse de 6,50% après avoir annoncé un chiffre d'affaires du deuxième trimestre inférieur aux attentes, avec des ventes de 7,10 milliards de dollars, en hausse de 7% par rapport à l'année précédente, mais en deçà des prévisions du marché.

Les revenus en Chine, son principal marché étranger, ont également diminué.

Eli Lilly a gagné 2,71% suite à la démission du PDG de son concurrent Novo Nordisk, tandis que Constellation Brands a progressé de 1% après que Berkshire Hathaway a doublé sa participation dans l'entreprise.

Alphabet a avancé de 1,5%.

Par ailleurs, le président américain Donald Trump a signé des accords avec les Émirats arabes unis d'une valeur de plus de 200 milliards de dollars, incluant l'achat de 28 avions Boeing par Etihad Airways.

Enfin, le fabricant de matériel agricole Deere a annoncé un bénéfice net de 1,804 milliard de dollars pour le deuxième trimestre, en baisse par rapport à l'année précédente, avec des ventes totales en recul de 16%.

Dans l'actualité économique des États-Unis, l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan a enregistré une baisse, s'établissant à 50,8 en mai, contre 52,2 en avril, alors qu'une estimation de 53,1 était attendue.

Ce recul pourrait refléter des préoccupations croissantes des consommateurs face à l'incertitude économique.

En ce qui concerne le secteur de la construction, 1,412 million de permis de construire ont été délivrés en avril aux États-Unis, un chiffre inférieur aux attentes qui tablaient sur 1,450 million, après 1,481 million en mars.

De plus, 1,361 million de mises en chantier ont été enregistrées le mois dernier, légèrement au-dessus des prévisions de 1,360 million, mais en hausse par rapport à 1,339 million en mars.

Les prix à l'importation aux États-Unis ont également montré une tendance inattendue, augmentant de 0,1% en avril, alors qu'une baisse de 0,4% était anticipée, après une baisse de 0,4% en mars.

Cette hausse pourrait indiquer des pressions inflationnistes persistantes sur l'économie américaine.