La séance boursière du jour a été marquée par une forte volatilité, offrant aux investisseurs un aperçu des implications du retour potentiel de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
À deux semaines de l'investiture du président élu, l'indice Cac 40 a clôturé en hausse de 2,24%, après avoir atteint un pic de 2,4% suite à un article du Washington Post.
Cet article indiquait que les surtaxes douanières envisagées auraient un impact limité, ne s'appliquant qu'à certaines importations jugées nuisibles pour la sécurité nationale et économique.
Le CAC 40 franchit allégrement les 7400 pts, tiré par STMicroelectronics
Les Bourses européennes ont enregistré un rebond significatif, soutenues par les valeurs technologiques et des spéculations concernant une hausse ciblée des droits de douane par la future administration de Donald Trump.
Ce regain d'optimisme a été en partie alimenté par un article du Washington Post, qui a suscité des réactions vives, notamment celle de Trump lui-même, qui a qualifié ces informations de "fake news" sur son réseau social.
Dans ce contexte, l'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,24%, atteignant 7445,69 points, tandis que l'EuroStoxx50 a progressé de 2,34%, s'établissant à 4985,27 points.
Les valeurs technologiques ont particulièrement brillé, avec STMicroelectronics enregistrant la plus forte hausse du CAC 40, affichant un gain de 7,86% à 25,325 euros.
Infineon, un concurrent sur le marché des semi-conducteurs, a également connu une belle performance avec une hausse de 8,01% à 33,51 euros.
De son côté, ASML a vu son action grimper de 8,69% à 747,80 euros.
Ces entreprises ont bénéficié d'une dynamique positive, notamment grâce à la forte hausse du Nasdaq et aux investissements massifs de Microsoft, qui prévoit d'injecter 80 milliards de dollars dans ses centres de données d'ici 2025.
Stellantis, le constructeur automobile, a également enregistré une performance notable avec une hausse de 4,24%, se plaçant parmi les meilleures performances du CAC 40.
Le secteur du luxe a également été un moteur de la hausse, avec Hermès et LVMH affichant des gains respectifs de 4,5% et 3,8%.
Dans le SBF 120, Imerys a connu une des plus fortes hausses, avec un bond de 10,74% à 30,32 euros.
Cette progression est liée à des avancées dans son contentieux concernant le talc aux États-Unis, où plus de 90% des plaignants ont voté en faveur d'un plan de réorganisation proposé dans le cadre de leur procédure de Chapter 11.
Hermès a également attiré l'attention des investisseurs, avec Stifel reclassant le titre à "Achat" et augmentant son objectif de cours à 2 560 euros, contre 2 150 euros précédemment.
Le broker a souligné que la croissance d'Hermès devrait rester supérieure à celle du reste du secteur, grâce à un pouvoir de fixation des prix solide et une clientèle fidèle.
Unibail-Rodamco-Westfield a annoncé la vente d'une participation de 15% dans le Westfield Forum des Halles, un centre commercial emblématique de Paris, pour un montant net de 235 millions d'euros.
Par ailleurs, Fleury Michon a confirmé la cession de son activité de plateaux-repas à la société Kumo, suite à la levée des conditions suspensives.
Sur le front industriel, ArcelorMittal a décidé d'interrompre sa production d'aciers longs en Afrique du Sud, citant des conditions économiques jugées trop défavorables.
De son côté, Saft, une filiale de TotalEnergies spécialisée dans les batteries, a signé un contrat avec Enchanted Tools pour fournir des blocs de batteries rechargeables destinés à une nouvelle génération de robots.
En ce qui concerne les chiffres macroéconomiques, le secteur privé français a enregistré une contraction moins marquée que prévu en décembre, avec un indice des directeurs d'achat (PMI) Composite à 47,5, contre un consensus de 46,7.
Le PMI des services a également progressé à 49,3, dépassant les attentes.
Dans la zone euro, le PMI Composite est resté stable à 49,6, conforme aux prévisions, tandis que le PMI des services a montré une légère amélioration, atteignant 51,6.
En Allemagne, le secteur privé a également affiché une contraction conforme aux attentes, avec un PMI Composite à 48, et un PMI des services repassant au-dessus de 50, indiquant une reprise.
La séance du jour à Wall street
Les marchés boursiers américains affichent des gains, soutenus par la performance des valeurs technologiques.
Nvidia se distingue au sein du Dow Jones, bénéficiant des investissements annoncés par Microsoft dans l'intelligence artificielle et des résultats positifs de Foxconn, un important fabricant taïwanais.
Parallèlement, Donald Trump a démenti les informations du Washington Post, précisant que la hausse des droits de douane ne concernerait que certaines importations critiques, et non tous les pays.
Au moment de la clôture des marchés europe, le Dow Jones progressait d'environ 0,55% à 42 950 points, tandis que le Nasdaq avançait de 1,80% à 9 981 points.
Concernant les valeurs, US Steel a vu son action grimper de 4,35% à 31,78 dollars après l'annonce de son intention de porter plainte, avec Nippon Steel, contre le gouvernement de Joe Biden.
Cette décision fait suite au veto du président sortant sur le rachat d'US Steel par Nippon Steel, une transaction d'environ 15 milliards de dollars, jugée problématique pour la sécurité nationale.
GE Vernova a annoncé un investissement de 20 millions de dollars à Singapour pour développer des technologies de réparation pour ses turbines à gaz à haut rendement.
Uber est également attendu en hausse après avoir révélé un accord de rachat d'actions de 1,5 milliard de dollars avec Bank of America, dans le cadre d'un programme de rachat total de 7 milliards de dollars.
Enfin, US Steel et Nippon Steel poursuivent le gouvernement Biden en raison du blocage du rachat, une décision justifiée par le président par des préoccupations de sécurité nationale et de chaînes d'approvisionnement.
Sur le plan économique, l'indice des directeurs d'achat (PMI) Composite aux États-Unis a été publié à 55,4 en décembre, en dessous des attentes de 56,6, après un chiffre de 54,9 en novembre.
Le PMI des services a légèrement augmenté, passant de 56,1 à 56,8, bien que les prévisions étaient de 58,5.
Par ailleurs, les commandes à l'industrie ont reculé de 0,4% en novembre, après une hausse de 0,5% en octobre, alors qu'une baisse de 0,3% était anticipée.
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