Les actions américaines ont connu une journée difficile mardi, clôturant en baisse sur l'ensemble des principaux indices boursiers.
Cette tendance a été largement influencée par des données économiques solides qui ont conduit à une hausse des rendements du Trésor, réduisant ainsi les attentes d'une éventuelle réduction des taux d'intérêt par la Réserve fédérale (Fed) dans un avenir proche.
Wall Street chute alors que les données économiques entraînent une hausse des rendements
Le Dow Jones Industrial Average a enregistré une baisse de 0,42%, tandis que l'indice Nasdaq, plus technologique, a subi une perte plus importante de 1,89%.
De son côté, l'indice élargi S&P 500 a cédé 1,11%.
Ces mouvements reflètent une inquiétude croissante parmi les investisseurs face à la possibilité que la Fed maintienne des taux d'intérêt plus élevés pour lutter contre l'inflation persistante.
Un rapport publié par l'Institute for Supply Management (ISM) a révélé une croissance plus rapide que prévu dans le secteur des services aux États-Unis.
Cette dynamique, bien que positive en apparence, a également renforcé les craintes d'une inflation persistante, incitant les investisseurs à reconsidérer leurs prévisions concernant la politique monétaire de la Fed.
En réponse à ces nouvelles économiques, le rendement des obligations du Trésor à 10 ans a augmenté de près de 6 points de base, atteignant 4,675%.
Cette hausse des rendements reflète des attentes recalibrées en matière d'inflation et de taux d'intérêt, ce qui a tendance à peser sur les actions, en particulier celles des secteurs sensibles aux taux.
Parmi les actions individuelles, Nvidia a été particulièrement touchée, enregistrant une chute de 6,2% après avoir atteint des sommets record précédemment.
Cette baisse est survenue malgré l'enthousiasme suscité par la keynote du PDG Jensen Huang au Consumer Electronics Show (CES), où il a présenté de nouvelles avancées en matière d'intelligence artificielle et de technologie.
Les investisseurs semblent avoir pris des bénéfices après cette montée en flèche.
Tesla, le constructeur de véhicules électriques, a également connu une journée difficile, avec une baisse de 4% de son action.
Cette chute fait suite à un déclassement par Bank of America, qui a suscité des inquiétudes quant aux perspectives de l'entreprise.
Les analystes de la banque ont exprimé des réserves sur la capacité de Tesla à maintenir sa croissance dans un marché de plus en plus concurrentiel.
Enfin, les actions de Meta Platforms, la société mère de Facebook, ont diminué de 1,9%.
Cette baisse a été provoquée par l'annonce de Mark Zuckerberg concernant la fin du programme de vérification des faits par des tiers, une décision qui pourrait avoir des implications sur la manière dont la plateforme gère la désinformation.
Dans l'ensemble, la journée de mardi a été marquée par des préoccupations croissantes concernant l'inflation et la politique monétaire, ce qui a conduit à des baisses généralisées sur les marchés boursiers américains.
Les investisseurs continuent de surveiller de près les indicateurs économiques et les décisions de la Réserve fédérale, qui joueront un rôle crucial dans l'orientation future des marchés.
La séance du jour en Europe
Les marchés européens ont clôturé en territoire positif, soutenus par une série de statistiques économiques encourageantes.
En décembre, l'inflation dans la zone euro a été confirmée à 2,4%, un chiffre conforme aux attentes des analystes.
Parallèlement, le taux de chômage est resté stable à 6,3% en novembre, ce qui témoigne d'une certaine résilience du marché du travail dans la région.
À Paris, la Bourse a enregistré une deuxième séance consécutive de hausse.
Le Cac 40 a progressé de 0,59%, atteignant 7489 points, son niveau le plus élevé depuis la fin octobre.
Cette performance s'inscrit dans un contexte où l'indice EuroStoxx 50 a également gagné 0,62%, atteignant 5017 points, reflétant un optimisme croissant parmi les investisseurs.
Du côté des valeurs, Unibail RW a connu une belle progression, avec une hausse de 1,35% pour atteindre 75,30 euros.
Cette performance a été alimentée par une mise à jour positive de Jefferies, qui a reclassé l'action de "Conserver" à "Acheter", tout en relevant son objectif de cours de 73 à 92 euros.
Le courtier a souligné que la dynamique autour du titre devrait s'améliorer l'année prochaine, notamment grâce à une redéfinition de la stratégie américaine de l'entreprise et à une réduction significative de sa dette nette, qui devrait atteindre 23 milliards d'euros d'ici fin 2025.
Schneider Electric a également brillé sur le Cac 40, atteignant de nouveaux sommets.
Deutsche Bank a relevé son objectif de cours à 230 euros pour cette entreprise, qui bénéficie d'une forte demande liée à l'essor de l'intelligence artificielle.
En revanche, Sodexo a subi une chute de plus de 7% sur le SRD après la publication de résultats de ventes conformes à ses attentes, mais inférieurs aux prévisions des analystes pour le premier trimestre.
Le groupe de restauration collective a enregistré un chiffre d'affaires de 6,4 milliards d'euros pour la période de septembre à novembre 2024, avec une progression interne de 4,6%, en deçà du consensus de 5,3%.
Parmi les autres mouvements notables, Alstom a connu une baisse de 4,3% après avoir été dégradé par Goldman Sachs, qui a classé l'action en "vente".
Sur le plan macroéconomique, l'Insee a estimé que les prix à la consommation en France devraient augmenter de 1,3% en décembre, un chiffre identique à celui de novembre.
Ce léger rebond des prix de l'énergie est compensé par une baisse plus marquée des prix des produits manufacturés et un ralentissement des prix alimentaires, qui se stabilisent.
Les prix des services et du tabac évoluent quant à eux à des rythmes similaires à ceux du mois précédent.
Au niveau de la zone euro, Eurostat a confirmé que le taux d'inflation pour décembre est estimé à 2,4%, en hausse par rapport à 2,2% en novembre.
Le taux de chômage, quant à lui, est resté stable à 6,3% en novembre, en baisse par rapport à 6,5% un an plus tôt.
Dans l'Union européenne, le taux de chômage s'établit à 5,9%, également stable par rapport au mois précédent.
Aux États-Unis, le déficit de la balance commerciale a été enregistré à 78,20 milliards de dollars en novembre, légèrement inférieur aux attentes du consensus qui le fixait à 78,30 milliards de dollars.
En octobre, le déficit avait atteint 73,60 milliards de dollars.
Par ailleurs, le rapport JOLTS du Département américain du Travail a révélé 8,098 millions d'ouvertures de postes en novembre, dépassant les prévisions de 7,73 millions.
Ce chiffre est en hausse par rapport aux 7,839 millions d'ouvertures de postes du mois précédent.
Enfin, l'indice des directeurs d'achat (ISM) non manufacturier a montré une amélioration, atteignant 54,1 en décembre, après un chiffre de 52,1 en novembre, alors qu'une légère hausse à 53,5 était attendue.
Ces indicateurs suggèrent une dynamique positive dans le secteur des services, renforçant l'optimisme économique.
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