Les marchés boursiers mondiaux ont connu une troisième journée tumultueuse, marquée par des pertes significatives, alors que le président américain Donald Trump a maintenu sa position ferme sur les droits de douane.

À la clôture des marchés européens, Trump a averti la Chine qu'elle pourrait faire face à des droits de douane supplémentaires à partir du 9 avril si Pékin ne retirait pas les taxes douanières récemment imposées.
Les Bourses mondiales plongent sous la pression des menaces tarifaires de Trump
Le principal indice parisien, le CAC 40, a enregistré une chute de 4,78%, clôturant à 6 927 points, après avoir atteint un creux de 6 763,76 points plus tôt dans la journée.
En seulement trois séances, l'indice a perdu près de 11,9%.
D'autres grandes places boursières européennes ont également souffert, Londres affichant une baisse de 4,38%, Francfort de 4,13% et Milan de 5,18%.
Depuis le début de cette guerre commerciale unilatérale déclenchée par Trump, les marchés ont dévissé de 10%, enregistrant les pertes hebdomadaires les plus sévères depuis mars 2020.
Les tensions se sont intensifiées, Trump menaçant d'imposer des droits de douane de 50% sur les produits chinois si Pékin réagissait en imposant des tarifs de 34% sur les produits américains, ce qui pourrait paralyser le commerce mondial.
L'impact de cette instabilité s'est rapidement propagé à l'Asie, où l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a chuté de plus de 7% à l'approche de l'ouverture des marchés européens, tandis que le Hang Seng de Hong Kong a dégringolé de plus de 13%.
Réactions des entreprises face à la tempête Dans ce contexte de forte incertitude, certaines entreprises ont annoncé des initiatives notables.
ArcelorMittal a officialisé un nouveau programme de rachat d'actions, dont le montant n'a pas été précisé, mais qui devrait débuter immédiatement.
De son côté, Capgemini a annoncé la création d'un Centre d'Excellence en intelligence artificielle en Égypte, prévu pour ouvrir en mai, visant à accélérer la transformation numérique de ses clients à l'échelle mondiale.
Cependant, les secteurs de la défense et de l'aéronautique ont été particulièrement touchés.
À la Bourse de Paris, Safran a enregistré une perte de 7,79% à 201,30 euros, tandis qu'Airbus a vu son action chuter de 6,88% à 136,80 euros.
Malgré cela, Airbus a annoncé avoir reçu une commande ferme d'EVA Air pour six A350-1000 et trois A321neo, finalisant ainsi un engagement précédemment annoncé.
Thales a également connu une baisse de 4,25% à 227,80 euros, après avoir atteint un plus bas de 207 euros durant la séance.
La société a signé un contrat avec l'administration suédoise des matériels de défense pour la livraison de son radar compact multimission Ground Master 200.
Atos en difficulté et chiffres macroéconomiques décevants Atos a subi une chute de 7,90% à 0,0035 euro, marquant sa troisième séance consécutive dans le rouge.
Le groupe a avancé la publication de son chiffre d'affaires du premier trimestre 2025 au 17 avril, sans prévoir de conférence téléphonique ni d'indications sur ses objectifs financiers pour 2025, laissant les investisseurs dans l'incertitude.
Sur le plan macroéconomique, les nouvelles n'ont pas été meilleures.
En Allemagne, la production industrielle a reculé de 1,3% en février, après une augmentation de 2% en janvier, alors qu'une baisse de 0,9% était attendue.
Dans la zone euro, le volume des ventes au détail a légèrement augmenté de 0,3% en février, tandis qu'une progression de 0,4% était anticipée par les analystes.
Dans ce climat d'incertitude, les investisseurs semblent privilégier la liquidité, vendant des actions dans des secteurs qui avaient jusqu'alors affiché de bonnes performances depuis le début de l'année.
Les marchés restent donc sous pression, alors que les tensions commerciales continuent de peser sur les perspectives économiques mondiales.
La séance du jour à Wall street
Les marchés actions américains ont connu une nouvelle baisse après une tentative de rebond, avec Donald Trump restant ferme sur les droits de douane, malgré des rumeurs de pause rapidement démenties.
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones a chuté de 2,40% et le Nasdaq de 1,45%.
Parmi les grandes entreprises technologiques, les performances étaient variées : Tesla a perdu 4%, tandis qu'Amazon et Meta ont enregistré des gains.
Les constructeurs automobiles américains ont également reculé en raison de nouveaux droits de douane de 25% sur les véhicules importés, avec des baisses notables pour General Motors, Ford et Stellantis.
Les valeurs liées aux cryptomonnaies ont souffert avec la chute du bitcoin, affectant des entreprises comme Coinbase et Robinhood.
Jamie Dimon, PDG de JPMorgan, a averti que les droits de douane pourraient ralentir la croissance et alimenter l'inflation, laissant ouverte la question d'une éventuelle récession.
En revanche, Viatris est attendu en hausse après avoir conclu un accord pour mettre fin à des actions en justice liées aux opiacés, sans reconnaître de faute.
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